Entre hiver et printemps, la danse : L'oh à la bouche
Scène

Entre hiver et printemps, la danse : L’oh à la bouche

Entre hiver et printemps, la danse nous livre de pleines coupes de ses fruits les plus mûrs et de jolis bouquets de ses fleurs en boutons. Un régal pour les sens.

Ils ont conquis le monde ensemble et même séparés, ils demeurent des monstres sacrés. Gageons que leurs spectacles respectifs se donneront à guichets fermés: la danseuse Louise Lecavalier s’aventure dans un programme triple éclectique tandis qu’Édouard Lock marie danse, cinéma et musique live pour revisiter des classiques comme Le Lac des cygnes et La Belle au Bois dormant avec les virtuoses de La La La Human Steps. Autre figure de proue de l’art de Terpsichore, Ginette Laurin subit la pression de transformer l’essai raté de son dernier spectacle avec une nouvelle création pour O Vertigo. Elle signe également un duo dans le cadre de Puzzle Danse, évènement franco-québécois réunissant les chorégraphes Estelle Clareton, Jean-Claude Gallotta et Isira Makuloluwe autour du thème de la séparation.

Chez Danse-Cité, il est plutôt question de retrouvailles avec la réédition des Évènements de la pleine lune qui ont marqué l’histoire de cette compagnie aussi communautaire que novatrice: Treize lunes d’improvisation pour 20 danseurs et musiciens de toutes les générations dont Daniel Soulières, Louise Bédard, Emmanuel Jouthe, Élinor Fueter, Geneviève La et Jonathan Turcotte, ainsi qu’Andrew Harwood et Marc Boivin, qu’on aura vus précédemment dans un autre spectacle d’improvisation.

En ouverture de saison à l’Agora, Margie Gillis effectue un retour attendu avec A Stone’s Poem. Pour leur part, Dominique Porte et Alain Francoeur provoquent la rencontre de leurs deux esthétiques dans Le Château de Barbe-Bleue, et Gaëtan Gingras actualise les rituels amérindiens pour restaurer la communication entre le visible et l’invisible. Enfin, Deborah Dunn retrouve certains de ses Païens élégants pour une équipée Nocturne empreinte de l’humour british et de l’esprit fantasque qui la caractérisent.

Les Grands Ballets Canadiens de Montréal inscrivent à leur répertoire une nouvelle pièce du très inspiré New-Yorkais Shen Wei, un solo composé par José Navas pour les adieux d’Anik Bissonnette et deux créations du grand maître italien Mauro Bigonzetti. Le Toronto Dance Theatre nous rend visite avec une nouvelle pièce de groupe de Christopher House. La Torontoise Peggy Baker nous livre en première une nouvelle pièce de James Kudelka, et [bjm_danse] donne sa chance à la jeune Albertaine Aszure Barton tout en misant sur la notoriété de Rodrigo Pederneiras, chorégraphe à succès de la compagnie brésilienne Grupo Corpo.

En provenance de l’étranger, on se laissera embraser par le Alvin Ailey American Danse Theater, qu’on n’a pas vu depuis 20 ans, et on ne ratera ni les solos du Français Philippe Decouflé et de la Belge Karine Ponties ni le passage de la Britannique Rosemary Butcher et du Sud-Africain Vincent Mantsoe. On surveillera aussi le programme de Tangente et les noms de Nicolas Cantin, Jean-Sébastien Lourdais, Marie-Hélène Bellavance, Marie-Stéphane Ledoux et Jacques Brochu, Andrew Tay et Sasha Kleinplatz, Karine Denault, Hinda Essadiqi, Mélanie Demers et Isabelle Choinière. Entre autres. Enfin, on saluera le retour des Printemps de la danse et on attend avec curiosité et impatience le programme du Festival TransAmériques, encore sous le sceau du secret.