Les pièces hors Québec : Embrasser l’horizon
Les pièces hors Québec de la rentrée hivernale offrent un échantillon fort diversifié.
Christian St-Pierre
Photo : Guillaume Simoneau
DE FRANCE
Au Théâtre du Nouveau Monde, Normand Chouinard s’attaque au chef-d’oeuvre d’Alfred Jarry, Ubu Roi. Au Théâtre Denise-Pelletier, Vincent Bilodeau met en scène La Cagnotte, d’après Labiche. À La Chapelle, Normand D’Amour signe L’Air et la chanson, une pièce où l’on tente de monter Feydeau. À la Salle Fred-Barry, Anne Millaire dirige Ariel Ifergan dans Z comme Zadig, une adaptation du roman de Voltaire. Au Prospero, Denis Lavalou adapte Les Jours fragiles, un roman de Philippe Besson à propos des derniers jours de Rimbaud. À l’Espace Libre, Reynald Robinson dirige un groupe de finissants du Conservatoire d’art dramatique de Montréal dans Le Diable en partage, un texte de Fabrice Melquiot.
DES ÉTATS-UNIS ET DE GRANDE-BRETAGNE
À l’Espace Go, Serge Denoncourt fait découvrir l’écriture d’Adam Bock avec Swimming in the Shallows, le second volet du cycle états-unien de l’Opsis. Au Prospero, Stacey Christodoulou dirige Le Pleureur désigné et La Fièvre, deux pièces où Wallace Shawn aborde avec lucidité les rapports entre les privilégiés et les dépossédés. Au Rideau Vert, Denise Filiatrault met en scène Neuf, une comédie musicale d’Arthur Kopit et Maury Yeston se déroulant dans le milieu du cinéma. À l’Usine C, Brigitte Haentjens pénètre enfin dans l’univers de l’écrivaine Viginia Woolf avec Vivre, un spectacle qui met en vedette Céline Bonnier et Sébastien Ricard. Chez Duceppe, Serge Denoncourt dirige Robert Lalonde dans La Leçon d’histoire, une pièce du Britannique Alan Bennett. À la Salle Fred-Barry, Daniel Paquette s’attaque au Roméo et Juliette de Shakespeare.
D’EUROPE ET D’ASIE
Au Prospero, Carmen Jolin dirige Antilopes, une pièce du Suédois Henning Mankell, bien connu pour ses romans policiers, Renaud Paradis et Serge Mandeville se mesurent au Macbett de Ionesco et Philippe Cyr porte à la scène Les Escaliers du Sacré-coeur, une tragédie aux accents vaudevillesques signée Copi. Au Quat’Sous, Theodor Cristian Popescu met en scène Une Nuit arabe, un texte de l’Allemand Roland Schimmelpfennig. À l’Espace Libre, Jean Asselin est le maître d’oeuvre de L’Amour est un opéra muet, une relecture du Cosi fan tutte de Mozart. Au Théâtre du Nouveau Monde, Yves Desgagnés poursuit son année Tchekhov avec La Mouette. Au Rideau Vert, Paul Buisonneau dirige Couple ouvert à deux battants, une comédie satirique de Dario Fo et Franca Rame et Carl Béchard nous entraîne Au-delà du rire avec une pièce du Nippon Koki Mitani. À la Salle Fred-Barry, Marc Béland signe, avec des finissants du Collège Lionel-Groulx, L’Intranquillité, un parcours dans l’oeuvre maîtresse de Fernando Pessoa.
EN VISITE
À l’Usine C, on présente Werther!, une relecture iconoclaste du roman de Goethe par les Allemands du Gruppe Stemann et Sizwe Banzi est mort, une pièce de la résistance sud-africaine mise en scène par Peter Brook. Au MAI, les membres de la Boyokani Company proposent une adaptation d’Hamlet où il est question de mariage forcé.