Les pièces québécoises : Délicate balance
Scène

Les pièces québécoises : Délicate balance

Les pièces québécoises de la rentrée hivernale offrent un bel équilibre d’auteurs chevronnés, de voix nouvelles et de reprises.

Débutons par les auteurs confirmés. À la Salle Jean-Claude Germain, Daniel Brière dirige Bashir Lazhar, une pièce d’Evelyne de la Chenelière à propos d’immigration. Dans la salle intime du Prospero, Guy Beausoleil se mesure à une tragédie d’André Ricard: Les Champs de glace. À La Chapelle, Jérémie Niel dirige Son visage soudain exprimant de l’intérêt, un spectacle où l’écriture de Philippe Ducros fait écho à celle de l’Allemand Franz Xaver Kroetz. Chez Duceppe, René Richard Cyr poursuit sa fructueuse collaboration avec Serge Boucher en créant . À La Licorne, Patrice Dubois met en scène Les Frères Laforêt de François Archambault. À l’Espace Libre, Daniel Brière et Alexis Martin s’intéressent aux Jeux d’enfants. Au Théâtre d’Aujourd’hui, Marie-Thérèse Fortin met en scène Des Yeux de verre, une réécriture de La Poupée de Pélopia, un texte de Michel Marc Bouchard créé en 1985. Au Quat’Sous, Éric Jean et son complice Pascal Brullemans referment la saison avec Chasseurs.

Cet hiver, plusieurs nouvelles voix se feront entendre. À la Salle Fred-Barry, le Collectif Ikaria crée Stockholm, la nuit, la première pièce de Fannie Bellefeuille. À l’Espace Libre, Didier Lucien et Guillermina Kerwin signent un premier texte en tandem: Amour, cul et violence. À l’Espace Geordie, Les Indigestes défendent Guillaume et Mélanie, une pièce de Jean-François Boisvenue inspirée de Léonce et Léna de Büchner. Au Théâtre d’Aujourd’hui, Martin Faucher porte à la scène Du vent entre les dents, un texte de la comédienne Emmanuelle Jimenez. À la Salle Fred-Barry, Katy Veilleux dévoile Elsemeur, sa première pièce. À la Petite Licorne, la compagnie Ah! L’Amour présente Encore, un texte du Franco-Manitobain Marc Prescott. À l’Espace Go, le Théâtre PàP adapte Je voudrais me déposer la tête, un roman bref de Jonathan Harnois. Claude Poissant est à la mise en scène. À La Chapelle, le Système Kangourou offre 40 % de déséquilibre, un texte d’Anne-Marie Guilmaine. À La Petite Licorne, Les Foutoukours proposent Stand-up tragique, une suite de monologues signés par de jeunes auteurs. À l’Espace Libre, Christian LeBlanc, un habitué d’Omnibus, orchestre 200 épreuves, une rencontre d’artistes émergents au carrefour de plusieurs médiums.

Riche en reprises, cette saison permettra de voir ou revoir Amour et protubérances, la cinglante fable pour bouffons des Porteuses d’aromates; Ils ne demandaient qu’à brûler, l’incursion de Christian Vézina dans la poésie de Gérald Godin; 2191 nuits, le conte multimédiatique des Deux Mondes; Avaler la mer et les poissons, la comédie dramatique de Sylvie Drapeau et Isabelle Vincent; Lentement la beauté, le grand succès du Théâtre Niveau Parking de Québec, L’Envie, le drame sentimental de Catherine-Anne Toupin; M. Ratichon dans… La Vie est un match et Ubu sourd la table, deux bijoux de la Pire Espèce et, finalement, Coin St-Laurent ou Les 5 doigts d’la main, de courtes pièces créées en 2005 par le Théâtre Urbi et Orbi.