5250, St-Valère : Variations sur le même thème
Scène

5250, St-Valère : Variations sur le même thème

5250, St-Valère… Cette adresse est le point de départ de cinq courtes pièces imaginées par cinq auteurs de la région, le soir de la Saint-Valentin. Rencontre avec le metteur en scène Reynald Viel et le poète Pierre Labrie des Productions des Mots… Céans.

Pour quelques semaines encore, les univers de Marie Gagnier, Véronique Marcotte, Pierre Labrie, Martin Paré et Marc-André Cossette se répondent dans 5250, St-Valère. Ces cinq auteurs de la région ont chacun été invités à écrire – certains pour la première fois – une pièce de 20 minutes à partir de critères communs; l’histoire se tisse autour d’un homme et d’une femme au 5250, St-Valère le soir de la Saint-Valentin.

"Je n’ai pas rencontré les auteurs – je connaissais Pierre, bien évidemment, Marc-André et Martin. Mais, ce que j’ai trouvé étonnant, c’est qu’à la réception des manuscrits, j’ai découvert qu’ils avaient tous pris exactement les mêmes routes", raconte le metteur en scène Reynald Viel. "Ça a donné l’amour bien évidemment. Ce sont toutes des histoires d’amour, mais l’amour qui n’est pas l’amour. Certains ont plongé carrément dans un autre univers, ont créé une espèce de monde qui n’est pas notre monde, mais qui n’est pas l’autre monde." Les auteurs, au lieu de nager dans la naïveté et le superficiel du 14 février, ont emprunté des chemins sinueux. Exit les roses, les boîtes de chocolats et les bons sentiments! Ils passent de l’amour à la haine, de la passion à la fuite, du regret à la folie. "Ça donne quelque chose qui est assez torturé comme univers, comme pièces. Ce n’est pas joyeux, ce n’est pas Disney! Mais, bon, ça reste que c’est du vrai. On espère que tout ça n’arrive pas au quotidien à quelqu’un, entre deux personnes. Mais, ce sont des choses qui peuvent arriver…" précise Pierre Labrie.

"Le 5250, St-Valère donne donc une adresse extrêmement spéciale!" s’exclame le metteur en scène. À cette adresse, qui n’existe pas dans la réalité, un chauffeur de taxi conduit une passagère pendant une extraordinaire tempête de neige, un étudiant reçoit de la visite, un couple follement amoureux se retrouve après avoir été séparé par la mort, un homme cherche l’amour, un frère vient chercher sa soeur pour lui faire traverser le miroir. "Je ne dirais pas que c’est un théâtre extrêmement lourd. Il y a des moments très forts, très puissants, mais il n’y a rien de léger. Il n’y a pas de comédie, ça, c’est clair. On est dans le drame… Par moments, ça frise la tragédie et, par moments, il y a un sourire", pense Viel.

Mais pourquoi avoir préféré le drame à la légèreté? Pour éviter les clichés? "Est-ce qu’on peut voir ça comme une espèce de microcosme? Je ne sais pas…" répond Labrie avec du soleil dans la voix.

Les vendredis et samedis jusqu’au 24 février à 20h
Au Studio Théâtre
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