Puzzle Danse : Départ imminent
Scène

Puzzle Danse : Départ imminent

Puzzle Danse nous offre les courtes créations de quatre chorégraphes invités à décliner leur vision des départs sous forme de duo. Une formule originale et stimulante.

Initiée par L’Agora de la danse et le Groupe des 20 de la région Rhône-Alpes, en France, l’expérience du Puzzle Danse a obtenu un tel succès en 2002 que la voilà rééditée. Le principe est simple: deux chorégraphes de chez nous et deux créateurs de l’Hexagone présentent dans un même programme de courtes pièces sur un même thème et avec le même nombre d’interprètes. De part et d’autre de l’océan, on invite un artiste bien établi et un plus jeune. C’est ainsi qu’Estelle Clareton ouvre la soirée, suivie du monument français qu’est Jean-Claude Gallotta. La seconde partie débute avec Ginette Laurin, et le spectacle se termine avec le Français d’origine sri-lankaise Isira Makuloluwe. Chacun a traité le thème des départs sous un angle très personnel.

Estelle Clareton poursuit sa série des Furies avec la quatrième des 24 pièces inspirées de la mythologie et des déesses de la vengeance. Elle a choisi d’explorer le thème de la séparation d’un couple, incarné par Elinor Fueter et Dominic Caron. "J’adore cette durée de 20 minutes parce que tu peux partir avec une seule idée et tu es obligée d’aller à l’essentiel, commente-t-elle. Au fond, je crois qu’avec tous ses personnages, Furies Alpha 1/24 contenait en elle toute la série. Cette fois, je développe l’aspect monstrueux: comme si je faisais s’affronter les ego surdimensionnés d’une déesse et d’un dieu grecs et que cette lutte devait conduire à l’anéantissement d’un des deux. "

Ginette Laurin, elle, aborde le thème de la mort avec le duo Chanti Wadge/Zoë Poluch. Constituant deux dimensions d’une seule et même personne, les danseuses apprivoisent la mort en évoluant entre des zones d’ombre et un couloir de lumière. "J’ai parlé avec un médecin et une infirmière qui travaillent aux soins palliatifs et j’ai poussé très loin l’exploration de ce qui se passe dans le corps au moment qui précède la mort, explique-t-elle. On a beaucoup travaillé avec ces états physiologiques, et c’est devenu une gestuelle en soi, une écriture intéressante."

Côté français, Jean-Claude Gallotta a également frayé avec la Grande Faucheuse. Cette dernière emporte deux frères partis rejoindre les amoureuses fraîchement rencontrées sur le Net. Enfin, Isira Makuloluwe s’est intéressé aux départs répétés d’une analyste après la consultation mensuelle qu’elle vient donner à un prisonnier. Un spectacle riche qui sera présenté 15 fois en sol canadien.

Du 31 janvier au 3 février
À l’Agora de la danse
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