Scène

Le retour de Mars et Vénus, 4.48 Psychose : Notes théâtre

LE RETOUR DE MARS ET VÉNUS

Après avoir passé une bonne partie de l’été à la salle Maurice-O’Bready, la pièce Mars et Vénus est de retour au même endroit le jour de la Saint-Valentin. La comédienne Sylvie Boucher a toutefois pris la relève de Sonia Vachon en septembre pour défendre la partie Vénus de la pièce. C’est que l’équipe, qui en arrive bientôt à sa 100e représentation, ne s’attendait pas à connaître un tel succès. Et Sonia Vachon manquait de temps pour honorer la tournée de représentations à travers le Québec.

Écrite par Sylvain Larocque, qui tient le rôle du gars, et Stéphane E. Roy, qui joue le maître du jeu, la pièce mise sur un principe d’interactivité peu banal. À six reprises, le public est appelé à intervenir dans des moments-clés de l’histoire: la rencontre entre l’homme et la femme, la première fois où ils font l’amour, leur décision d’avoir ou non des enfants… En tout, 64 versions de l’histoire s’avèrent possibles. Les versions varient-elles beaucoup d’un soir à l’autre? "Ça dépend des régions, constate Sylvain Larocque. Plus on approche des grands centres, plus la femme fait les premiers pas dans la rencontre. En milieu rural, ça reste le gars." Et ce n’est arrivé que deux fois que les spectateurs choisissent que la femme n’atteindrait pas l’orgasme le premier soir. Les deux fois à Sherbrooke. "Les gens veulent l’entendre crier", dit Larocque, pince-sans-rire. Et que dit sa conjointe du fait qu’il joue dans une pièce avec une autre le jour même de la Saint-Valentin? "C’est samedi, le 17, qu’on va fêter ça ensemble!" s’empresse-t-il de répondre.

Sylvain Larocque et Stéphane E. Roy planchent présentement sur un autre projet de pièce interactive, ayant cette fois pour thème l’amitié.

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4.48 PSYCHOSE

Stéphanie Roy et Mylène Bergeron défendent la pièce 4.48 Psychose.

Le Théâtre de l’Hybris investit les planches du Théâtre Léonard-Saint-Laurent du 8 au 10 février pour présenter sa nouvelle production, 4.48 Psychose. Écrite par la dramaturge britannique Sarah Kane, décédée à l’âge de 28 ans seulement, la pièce nous plonge dans l’univers intérieur d’une dépression psychotique. La pièce est défendue par les comédiennes Mylène Bergeron et Stéphanie Roy, toutes deux diplômées du profil Théâtre du Séminaire de Sherbrooke. Plutôt que des personnages, les deux jeunes femmes incarnent des voix, abstraites et changeantes, luttant avec leurs démons. "Le théâtre est pour moi le lieu d’un grand choc, celui d’un texte et d’interprètes d’où jaillissent avec fracas émotions et énergies. C’est pour contrôler et polir ce choc que je fais du théâtre", confie le metteur en scène et directeur de la troupe, Philippe Dumaine. À voir jeudi, vendredi et samedi dès 20h.