Les Trois Jours de Casteliers : Au bout du fil
Scène

Les Trois Jours de Casteliers : Au bout du fil

L’événement Les Trois Jours de Casteliers revient en force pendant la semaine de relâche et propose un rendez-vous poétique avec la marionnette.

"La marionnette a un aspect dramatique exceptionnel, tant par son côté poétique que métaphorique. C’est un miroir. Elle nous questionne et offre un éventail de possibilités théâtrales", souligne Louise Lapointe, fondatrice de la Compagnie Casteliers.

Fondé en 2005, l’organisme montréalais est voué à la diffusion des arts de la marionnette et présente – à travers son festival, mais aussi grâce à des activités ponctuelles – des spectacles d’ici et d’ailleurs, où les formes traditionnelles et contemporaines se chevauchent. "Cette année, l’esprit poétique est une thématique sous-jacente qui est apparue quand la programmation a été complétée. J’en suis ravie! Dans les spectacles, on retrouve aussi les thèmes du souvenir et de la mémoire", ajoute Louise Lapointe.

D’ICI ET D’AILLEURS

Le bal des marionnettes s’ouvre avec Le Périple de L’Ubus Théâtre. Présentée dans un autobus scolaire aménagé en petit théâtre, cette fable philosophique – acclamée partout au Québec depuis 2005 – utilise le conte et la marionnette comme moyen d’expression. On suit la trace d’un grain de sable issu d’une étoile qui, à son arrivée sur Terre, rencontre un vieil homme. Avec Persée, le Théâtre de la Pire Espèce présente également une fable, cette fois-ci destinée aux adultes. L’oeuvre raconte l’histoire de trois archéologues qui tentent de prouver l’existence du héros mythologique Persée. Un théâtre d’objets à découvrir. En première partie de la représentation, le public a droit à la courte pièce Un rêve, de la compagnie française LàOù Théâtre.

De France, Casteliers accueille également la réputée compagnie Garin Trousseboeuf, pour la première fois de passage au Canada en 20 ans d’existence. Avec À la bougie, le public de tout âge est convié à une série de petits spectacles silencieux joués sur table et éclairés par la lumière tremblante des bougies. "Ce sont des numéros de marionnettes burlesques qui ressemblent à l’esprit de la compagnie, c’est-à-dire qu’ils parlent de choses graves avec beaucoup de tendresse", affirme Patrick Conan, fondateur de Garin Trousseboeuf.

Ce dernier profite de sa venue pour déballer le spectacle Des vieux et du neuf. Des vieux… est un montage de trente minutes – tiré d’une trilogie de trois heures – mettant en vedette Josette, une attachante vieille dame. Avec Du neuf, on découvre les fragments de la prochaine création de la compagnie: un fait divers issu du Moyen Âge, dans lequel on suit les aventures de la truie Mergorette. En première partie, voyez Oh, What a Feeling! un théâtre d’ombres sans parole de la canadienne Clea Minaker. Puis, Casteliers invite les jeunes à la pièce Cargo, une production franco-québécoise poétique et silencieuse, où l’imaginaire et les souvenirs de deux enfants s’entrecroisent.

COURTES FORMES

La compagnie Casteliers a rassemblé sept courtes formes (oeuvres complètes très courtes ou extraits de spectacles) sous un même événement: les Brèves de Casteliers. Le public adulte pourra notamment voir un extrait de La Savetière prodigieuse (Federico Garcia Lorca) du Théâtre de l’OEil, Ab Joy, de la compagnie française Où l’heure est peinte, ou encore L’Ombre de Jeckyll du Théâtre Incliné. À cela s’ajoutent sept films d’animation mettant en vedette des marionnettes, réalisés par le Français Éric Vanz de Godoy et l’Américaine Janie Geiser. Dans le cadre des activités parallèles, notons une exposition des marionnettes-sacs de la compagnie Garin Trousseboeuf, une table ronde autour du thème de la mémoire dans l’art de la marionnette et un atelier de création pour enfants.

Du 8 au 11 mars
Au Théâtre Outremont
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