Scène

Ébranler les consciences, La Mouette, À corpsperdu : Brèves Arts de la scène 2007-03-22

Ébranler les consciences

La metteure en scène Stacey Christodoulou, directrice de l’Other Theatre, s’attaque à deux pièces de Wallace Shawn, dramaturge et comédien états-unien né en 1943. On dit du théâtre de Shawn, monté pour la première fois au Québec, qu’il est visionnaire et éminemment politique. La question qui sous-tend les deux oeuvres écrites au cours des années 90: sommes-nous prêts, malgré toute notre bonne conscience, à renoncer à nos privilèges de petits-bourgeois occidentaux, à notre confort douillet, pour réellement tendre la main aux plus démunis? Alors que Le Pleureur désigné est défendu, sur la scène principale du Théâtre Prospero, par Jean Boilard, Marika Lhoumeau et Michel Mongeau, Philippe Ducros, également traducteur des deux pièces, interprète seul, dans la Salle intime du même théâtre, La Fièvre. Du 27 mars au 14 avril. Rés.: 514 526-6582. (C. Saint-Pierre)

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La Mouette

photo: Yves Renaud

Le Théâtre du Nouveau Monde vient d’annoncer la tenue de deux représentations supplémentaires de La Mouette de Tchekhov, mise en scène par Yves Desgagnés. C’est l’occasion pour les retardataires d’aller applaudir Maxim Gaudette dans le rôle de Tréplev, jeune auteur amoureux de Nina, une aspirante comédienne fascinée par la gloire et le succès, interprétée par Catherine Trudeau, qui n’a d’yeux que pour le célèbre écrivain Trigorine (Henri Chassé). Jusqu’au 31 mars et les 3 et 4 avril en supplémentaires, au Théâtre du Nouveau Monde. Billetterie: 514 866-8668. (M. Singer)

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À corps perdu

photo: Daniel Lavoie

Elles s’étaient illustrées l’an dernier en tant qu’interprètes aux côtés de la danseuse tétraplégique France Geoffroy, les voilà chorégraphes pour le troisième et dernier volet de la série "Corps atypiques" de Tangente. Marie-Hélène Bellavance et Stéphanie Vignau cherchent à S’ancrer dans la suspension pour leur première création dansée. Accompagnées de deux interprètes masculins, elles élargissent le cadre de la danse intégrée en utilisant le moteur d’exploration qui nourrit habituellement la démarche de Marie-Hélène Bellavance en arts visuels: l’amputation et la prothèse. Car les jambes de la jeune femme se terminent en dessous du genou, ce qui ne l’empêche ni de danser ni de nous émouvoir par la beauté de son geste et de sa présence. Un mélange de danse, d’art performance et de vidéo. Du 22 au 24 mars à 20 h 30 et le 25 mars à 16 h, à Tangente. (F. Cabado)