Théâtre 3R : Remplir un vide
Le Théâtre 3R, une toute nouvelle compagnie de théâtre professionnelle à Trois-Rivières, propose comme première production officielle une adaptation théâtrale du roman Cosmétique de l’ennemi d’Amélie Nothomb.
Depuis la fermeture de L’Eskabel, Trois-Rivières était privée d’une vraie compagnie de théâtre professionnelle. C’est dans le but de combler ce vide que le Théâtre 3R a vu le jour. Les fondations ont été coulées par le comédien Yannick Legault (président et trésorier) et l’accordéoniste Steve Normandin (vice-président), qui avaient tâté le pouls avec leur création La Foire aux escrocs. Le reste de la charpente a ensuite été construit par un conseil d’administration qui réunit, en plus du joyeux duo, Esther Lévesque (secrétaire) et l’auteur dramatique Jean Boileau (administrateur).
Pour sa première production officielle, le Théâtre 3R a choisi de monter une adaptation théâtrale du roman Cosmétique de l’ennemi d’Amélie Nothomb. C’est Éric Ahern qui en a fait l’adaptation en 2003. Ainsi, on plonge dans l’univers à la fois drôle et inquiétant de deux hommes qui, en raison d’un retardement de leur vol, sont cloîtrés dans la salle d’attente d’un aéroport. L’un, l’homme d’affaires Jérôme Angust (Martin Bergeron), est exaspéré par la situation. L’autre, Textor Texel (Éric Ahern), un personnage un brin dérangé, importune tous ceux qui sont sur sa route pour leur raconter sa vie et ses crimes.
Yannick Legault, qui a travaillé à la mise en scène, ne cache pas que la pièce lui a donné quelques fils à retordre. "Ce qui était vraiment particulier, c’est qu’on partait d’un texte très littéraire. Il fallait donner une certaine place au texte et, en même temps, le laisser respirer. […] Il y avait aussi qu’Éric Ahern connaissait le texte par coeur dès le départ. Martin habitait déjà très bien le personnage. Donc, je suis arrivé dans un projet déjà assez avancé. Comme metteur en scène, c’était délicat", raconte celui qui avait surtout le pouvoir de peaufiner le projet. Ainsi, il a mis beaucoup d’efforts à créer un lieu crédible pour la rencontre des deux personnages. "Bon, ça se passe dans une salle d’embarquement d’aéroport. Est-ce qu’on met juste les deux comédiens sur la scène? Ça ne serait pas intéressant. Il va manquer de monde. Donc, on a créé un lieu où tout le monde, spectateurs et acteurs, vont se retrouver", prévient-il.
Par ailleurs, les dialogues sont soutenus par une musique originale de Steve Normandin, qui s’est inventé un langage musical pour l’occasion.
Les 22, 23, 24, 30 et 31 mars à 20h
À la salle Louis-Philippe-Poisson
Voir calendrier /Théâtre
Les 6, 7 et 8 avril
Au Centre culturel Pauline-Julien