Patrick Groulx : Song-blagueur
Patrick Groulx revient sur scène accompagné de ses Bas blancs, réalisant ainsi son rêve de monter un show combinant humour et musique.
Dans la catégorie "humoriste qui devient chanteur", Patrick Groulx a sans doute opéré la transition la plus heureuse. Son album, lancé l’automne dernier, est habité par la candeur et la sincérité qui lui sont caractéristiques. "Je l’écoute souvent ce disque-là", avoue-t-il avec une pointe de fierté. "C’est de la musique que j’avais envie d’entendre. Je pensais beaucoup au spectacle et au party en le faisant."
Le disque, qui vogue dans des eaux country, folk et rock, a été masterisé à Los Angeles par Gavin Lurssen, qui a travaillé avec des artistes de la trempe de Tom Waits, Ben Harper, Leonard Cohen et Elvis Costello. "On s’est payé un trip. On est allés masteriser là-bas! Il était tellement gentil, tellement pas tête enflée", note Patrick Groulx, pas tête enflée lui non plus. "Pour lui, c’était un honneur que deux gars partent du Québec pour venir travailler avec lui."
La musique occupe donc une large place dans le nouveau spectacle de l’humoriste, qui a vendu 130 000 billets et donné 300 représentations de son premier one man show. "C’est un peu Patrick Groulx l’humoriste qui fait la première partie de Pat Groulx et ses Bas blancs. Y’a environ une heure de stand-up, juste moi avec le public, et après, on tasse les meubles pis on se fait un party!" note-t-il expliquant qu’il a d’abord rodé les deux parties du spectacle séparément: la partie humour seul et la partie musique avec les gars de son band. "Je voulais voir "ça lève-tu cette musique-là?" C’est beau de faire un disque, mais le monde vont-tu embarquer? se questionnait Groulx. Et oui, ça marchait!"
En plus des pièces les plus entraînantes de son album, il prévoit interpréter quelques covers, dont deux tounes en anglais très country. "Moi, j’aime Hank Williams et Johnny Cash. C’est de la musique qui me touche énormément, confie-t-il. J’aime les bons vieux chanteurs country qui viennent du champ de coton. Sur de la musique heureuse, ils parlent de choses vraiment heavy: de souffrance, de pauvreté, de solitude."
L’intégration de la musique à son spectacle dénote un besoin pour l’artiste de ne pas se répéter. "J’avais tellement pas le goût de refaire la même affaire. Mon plus gros défaut, c’est que je me tanne vite."
Les 6 et 7 avril
À la salle Maurice-O’Bready