Brigitte Poupart : L'âge de passion
Scène

Brigitte Poupart : L’âge de passion

Brigitte Poupart cosigne la direction artistique du Cabaret insupportable, un événement soulignant les 16 ans de Transthéâtre.

Codirecteurs artistiques de Transthéâtre, Brigitte Poupart et Michel Monty n’ont jamais fait les choses comme les autres. Ce n’est pas aujourd’hui que ça va changer. Pour célébrer les 16 ans de leur compagnie – oui, oui, vous avez bien lu, les 16 ans -, les deux créateurs proposent un Cabaret insupportable. Réunissant une trentaine d’artistes ayant travaillé de près ou de loin avec Transthéâtre, l’événement – que l’on prévoit festif, subversif et iconoclaste – sera présenté six soirs seulement. Dans le rôle de l’animateur, nul autre que Stéphane Crête. À ses côtés, les musiciens Bernard Falaise, Jean-François Pednô et Fred Boudreault.

Pour Brigitte Poupart, ce cabaret sur les irritants de notre société moderne, ce n’est ni plus ni moins que le sweet sixteen de Transthéâtre, une retentissante crise d’adolescence: "Seize ans, c’est un âge mythique qui m’inspire beaucoup. C’est la période où on s’affirme, on se rebelle, on s’émancipe, on fait la fête et on expérimente des choses nouvelles. Mais c’est aussi un âge où on est insupportable, où les autres nous insupportent, où il y a juste nous qui avons raison, où on veut refaire le monde. C’est de là que m’est venue l’idée du Cabaret insupportable." Pour démarrer un nouveau cycle sur le thème de l’altérité, les dirigeants de Transthéâtre ont lancé à une trentaine d’artistes de différentes générations – parmi lesquels Christian Bégin, Nathalie Claude, Francis Ducharme, Didier Lucien, François Parenteau et Catherine Tardif – une invitation à soumettre un numéro de plus ou moins dix minutes sur le thème de l’insupportable: "Ça équivaut un peu à se mettre la tête sur le billot, lance Poupart. De ce genre d’invitation, il peut sortir toutes sortes d’affaires. Mais comme le mandat de la compagnie a toujours été de parler de la dérive de l’Occident, que ce soit d’un point de vue philosophique, social ou spirituel, et que les gens qu’on a contactés nous connaissent assez bien, ils sont arrivés avec des propositions qui correspondaient à nos préoccupations."

Brigitte Poupart promet que la soirée ne sera pas, comme son titre pourrait l’indiquer, insupportable: "Tragique, comique, absurde… il y en a pour tous les goûts. Il est question d’une foule de thèmes, de l’impudeur à la sollicitation, en passant par l’humorisme à tout crin, le politiquement correct et la victimisation." Pour expliquer le fait que les artistes aient été si nombreux à accepter l’invitation de Transthéâtre, la codirectrice artistique parle du privilège d’avoir une tribune bien à soi: "On offre une tribune clé en main. Ils ont juste à penser à ce qu’ils veulent dire et à la manière dont ils veulent le dire. C’est quand même formidable! On n’a pas tous les jours la chance d’être auteur, acteur et metteur en scène, sans avoir à assumer les risques de la production. C’est toute une liberté!"

Les 16, 23 et 30 avril ainsi que les 1er, 7 et 8 mai
Au Lion d’Or
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