La Journée internationale de la danse : Les petits rats de la PDA
La Journée internationale de la danse sert à nouveau de prétexte à un grand déballage de talents et de propositions aussi nombreuses qu’alléchantes. Plusieurs jours de festivités dans le cadre de l’événement Pas de danse, pas de vie!.
À ceux et celles qui hésitent entre salsa, tango et flamenco, qui balancent entre cardio, impro et danse afro, qui veulent tester le bharata natyam et font de l’oeil au baladi, Pas de danse, pas de vie! offre 30 possibilités de profiter de cours gratuits, en passant par le hip-hop, le classique et le contemporain. L’événement permet aussi de visiter les coulisses de grandes institutions grâce à deux jours de portes ouvertes, et l’ex-danseur Vincent Warren offre une visite guidée de la Bibliothèque de la danse. De plus, les livres de danse sont en vitrine à la Grande Bibliothèque et la Cinémathèque présente 17 courts métrages sur la danse, seule activité payante d’un programme qui culmine le dimanche 29 avril, proclamé Journée internationale de la danse par l’UNESCO.
Plutôt que de s’éparpiller dans la ville comme par le passé, le Regroupement québécois de la danse a concentré ses manifestations dans un SquatDanse à la Place des Arts. Une centaine d’artistes s’y retrouveront pour rencontrer le public et lui offrir des surprises dans des lieux parfois très inhabituels. Ainsi, Carol Prieur, charismatique danseuse de la compagnie Marie Chouinard, se livrera à une improvisation avec Bill Coleman dans les toilettes de la Salle Wilfrid-Pelletier. Sur les quais d’embarquement de la rue Saint-Urbain, on pourra voir plusieurs solos dont une improvisation dans une installation créée à même les bacs de recyclage de la PdA. Dans le monte-charge, un biologiste fera rimer danse et sciences dans une performance interactive créée à partir d’une séquence d’ADN.
"C’est une formule qui permet d’aller rencontrer son chorégraphe préféré mais aussi de découvrir des choses qu’on n’aurait pas imaginées, commente Anik Bissonnette, présidente du RQD et marraine de l’événement. En se promenant, on peut voir qu’il y a toutes sortes de danses, qu’il y en a pour tous les goûts. C’est ça qui est extraordinaire!" Parmi les grands noms, on pourra justement apprécier la danseuse étoile en répétition avec José Navas. Une rencontre avec Édouard Lock sera animée par Paul-André Fortier qui dansera avec Victor Quijada et Anne Plamondon, ses successeurs comme artistes en résidence à la Cinquième Salle.
Pierre-Paul Savoie occupera quant à lui le sous-sol et plusieurs artistes investiront le Hall des pas perdus, le Foyer de la Cinquième salle et le local "sans nom" qui accueillera aussi des vidéodanses. Trois groupes différents se produiront également dehors, sur l’Esplanade, où l’on pourra assister au tournage d’une vidéodanse sur Sylvain Poirier. C’est là qu’Héloïse Rémy aura inauguré la journée avec une danse méditative exécutée par une centaine de personnes, à l’endroit même où Margie Gillis l’avait terminée l’an dernier. Le rendez-vous est d’ailleurs reconduit avec elle pour clore les festivités avec une chorégraphie collective créée pour l’occasion.
"Margie a le don de faire comprendre aux gens ce que c’est qu’être danseur, pourquoi on aime la danse, pourquoi c’est important et pourquoi ça fait du bien, affirme Judith Lessard-Bérubé, coordonnatrice de l’événement. Elle réussit à nous faire sentir que quand on danse, on se sent vivant, que c’est simple et que ça a du sens."
Jusqu’au 29 avril
À la Place des Arts et autres lieux à Montréal et ailleurs
Info: www.quebecdanse.org
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