Le Fantôme de Canterville : Mon fantôme bien-aimé
Scène

Le Fantôme de Canterville : Mon fantôme bien-aimé

Avec Le Fantôme de Canterville, le Théâtre des 4 coins connaît un succès fabuleux qui a pris la jeune troupe par surprise.

Inspirée d’une nouvelle d’Oscar Wilde, la première mouture du Fantôme de Canterville est née dans un cours donné au Conservatoire d’art dramatique de Québec. Les jeunes comédiens s’étaient fait demander d’adapter un extrait de nouvelle imposée. C’est à partir de cet exercice qu’est née la pièce qui, depuis, a été jouée jusqu’au Mexique.

L’histoire imaginée par Oscar Wilde nous plonge en 1889, dans un manoir hanté par le fantôme de Sir Simon de Canterville, coupable d’un crime abominable. Après plusieurs années d’abandon, le manoir est acquis par une famille américaine, qui n’est pas du tout effrayée par le fantôme. Au grand désarroi de celui-ci.

À quatre, Véronique Daudelin, Jean-François Hamel, Olivier Normand et Klervi Thienpont se partagent une quinzaine de rôles. En plus de cosigner l’adaptation, ils ont effectué la mise en scène à quatre têtes. Après s’être illustrée à la Bourse Rideau, la production a gagné le Prix de la critique remis par l’Association québécoise des critiques de théâtre. Et la troupe a présenté son spectacle une centaine de fois au cours de l’année. "Tout ça, ça nous dépasse", lance Jean-François Hamel, joint au téléphone après une représentation dans la Vieille Capitale. "On sait déjà qu’on la jouera aussi une soixantaine de fois au Québec et en Ontario l’année prochaine."

Mais qu’est-ce qui explique leur succès? "L’humour!" répond d’emblée le comédien, qu’on a pu voir récemment dans La Tempête de Shakespeare, montée au Petit Théâtre de Sherbrooke. "C’est de la satire. On ne se prend pas au sérieux. Y’a un côté BD aussi. On se paie la tête des Américains et des Anglais. C’est aussi un spectacle très coloré dans lequel ça bouge sans arrêt."

Les jeunes interprètes se sont basés sur le principe de l’objet-mime pour monter la production. C’est ainsi qu’une valise peut devenir une porte de chambre ou une fenêtre. "Ça permet de transformer l’environnement rapidement", observe Jean-François Hamel. Et de trimballer la pièce un peu partout sans trop de contraintes. Car la production ne nécessite que trois coffres, huit valises et un parachute.

Cette façon de faire plaît beaucoup au Théâtre des 4 coins. "Ça oblige l’imagination à travailler deux fois plus fort. La nôtre et celle du public. Et ça tourne beaucoup plus facilement. On entre à cinq dans une Econoline avec le décor et la régie!"

Le 26 avril à 20h
À la salle Maurice-O’Bready

Le 27 avril à 20h
Au Pavillon des arts et de la culture de Coaticook

Le 26 mai à 20h
Au Centre d’arts de Richmond