Vincent Bolduc et Vincent Rouleau : Théâtre en série
Scène

Vincent Bolduc et Vincent Rouleau : Théâtre en série

Vincent Bolduc et Vincent Rouleau sont de la 3e édition du réjouissant Feuilleton des Productions à Suivre.

Étalée sur cinq semaines, cette 3e édition du Feuilleton a gardé son petit côté "science-fiction ludique". L’intrigue nous entraîne dans un futur rapproché, en décembre 2009, alors qu’il fait étonnamment chaud, soit 20 0C. Le jour où Jonathan s’apprête à emménager avec sa copine Daphné, cette dernière meurt, renversée par un Hummer. Le jeune "veuf" vivra le pire temps des fêtes de sa vie. Il sera notamment la proie d’un groupe d’hommes dangereux. "Au moment où ce gars-là décide de changer sa vie, il se retrouve devant rien et là, tout devient possible. Il va même prendre contact avec un autre monde", raconte Vincent Bolduc, qui donnera vie au personnage principal. Difficile d’en dire plus sur l’intrigue, imaginée par Vincent Rouleau, puisque le spectacle est en grande partie bâti sur de l’improvisation. "Le scénario est sans dialogue, mais je donne les grandes trames aux comédiens. Je leur dis vers où ils doivent aller", explique Rouleau. "Il est vrai que l’on sait à peu près vers où l’histoire doit aller, mais rien n’est coulé dans le béton. Tout dépend toujours de ce qui est joué sur scène", rappelle Bolduc.

Chose certaine, la fébrilité est au rendez-vous. "On est toujours sur un high. C’est très différent de l’impro "de chandails de hockey". Il y a beaucoup de choses à penser. En tant que comédien, je crée l’histoire en direct, je suis donc responsable de ce que je dis. Je dois le traîner pendant cinq épisodes", affirme Bolduc. Les spectateurs ressentent également cette forte effervescence. "Tout le monde est conscient qu’il assiste à quelque chose d’unique. L’épisode, une fois qu’il a eu lieu, il ne se reproduira plus jamais. Les spectateurs sont témoins d’une histoire qui s’écrit en direct devant eux, de semaine en semaine", souligne Bolduc.

DE L’IMPRO À LA VIDÉO

De nouveau cette année, l’utilisation de la vidéo prédomine. Les scènes vidéo servent de transition tout en alimentant le récit. Ainsi, non seulement les comédiens improvisent entre eux, mais ils doivent aussi improviser avec les images projetées. Les scènes tournées en vidéo ne sont présentées aux acteurs que quelques heures avant l’entrée en scène. "Le soir du spectacle, on se rassemble et on regarde la cassette à la dernière minute; ça rajoute à la fébrilité", dit Rouleau, qui réalise tous les extraits vidéo. "Nous tournons les scènes dans la semaine qui suit chaque spectacle. On ne peut pas tourner trop d’avance, il faut que j’attende de voir ce qui se passe sur scène", poursuit l’auteur-réalisateur.

Une quinzaine de comédiens – dont Christian Bégin, Sophie Cadieux, et Paul Savoie – participent au Feuilleton, une expérience que Rouleau compare à du cinéma de série b. Ils invitent d’ailleurs les amateurs de science-fiction psychotonique à ne pas attendre le Festival Fantasia pour sortir de leur sous-sol.

Les 21 et 28 mai, 4, 11 et 18 juin
Au Lion d’Or
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