Le Feuilleton III : Une histoire à suivre
Scène

Le Feuilleton III : Une histoire à suivre

Le Feuilleton III démarre sur les chapeaux de roue. Dans le premier épisode, la comédie romantique tourne au drame avant de se transformer en science-fiction.

Scénarisé par Vincent Rouleau et mis en scène par Salomé Corbo, le Feuilleton III des Productions à suivre est aussi amusant qu’absurde. Question de nous mettre en situation, le premier épisode procédait à un retour en arrière dans la vie amoureuse du personnage central. On découvre Jonathan (Vincent Bolduc) tiraillé entre sa blonde, Nadine Nadeau (Brigitte Lafleur), et Daphné (Sophie Cadieux), celle avec qui il la triche. Parce que Jonathan aime trop son beau-père Nadeau (Luc Senay), il ne peut se décider à quitter Nadine. Mais, après plusieurs mois de mensonge, il finit par tout avouer et décide d’emménager avec Daphné. Comble de malheur, celle-ci meurt, écrasée par un Hummer! C’est Noël et il fait 23 degrés à l’ombre. Avec ses boîtes pour seules amies, le jeune homme se voit obliger de dormir sur le trottoir. Pendant ce temps, une extraterrestre (Salomé Corbo) erre dans les rues de Montréal à la recherche de Jonathan.

On a peine à croire que les dialogues n’ont pas été écrits au préalable. Les comédiens, sans exceptions, endossent admirablement leurs personnages. Grâce à des scènes vidéo tournées à l’avance par Vincent Rouleau, l’histoire – malgré son coté biscornue – est bien structurée et dynamique. Pas de cacophonies ou de pistes qui ne mènent nulle part. Ici et là, des lignes inattendues et punchées font éclater de rire les spectateurs et sourire les acteurs. Sur scène, une foule de personnages bigarrés, tous reliés à Jonathan, vont et viennent, déclenchent des situations loufoques et imprévues. Mentionnons le beau-frère, digne de Dustin Hoffman dans Rain Man (François Bernier), et le "meilleur ami", un top model narcissique à souhait (Frédéric Barbusci).

Malgré tout, il faut dire que prudence et retenue régnaient sur ce premier épisode. On sentait chez les acteurs un souci de ne pas mettre le paquet dès le début, d’en garder pour les cinq semaines. Il en résulte quelques longueurs. Cela dit, le tic tac d’une bombe à retardement était audible. Sans l’ombre d’un doute, celle-ci explosera durant les prochains épisodes. Bonne nouvelle pour les absents: on procèdera chaque semaine à un récapitulatif des chapitres précédents.

Le 28 mai et les 4, 11 et 18 juin
Au Lion d’Or
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