La danse au Festival Fringe : Le hasard fait bien les choses
Scène

La danse au Festival Fringe : Le hasard fait bien les choses

La danse au Festival Fringe, c’est une vingtaine de spectacles hauts en couleur. Coup d’oeil sur la programmation.

Comme le veut la tradition, les organisateurs du Fringe ont laissé, cette année encore, le hasard décider des spectacles à l’affiche. Pour cette 17e édition, le tirage a fait la part belle aux collectifs et à l’interdisciplinarité, sans nous priver pour autant des habituelles pointes de folie et d’exotisme.

Ainsi, plusieurs chorégraphes canadiens sont réunis dans Anesthésie locale, un mélange de danse moderne, contemporaine et hip-hop. Photographes et D.J. participent également à l’aventure. Dans A Night on the Fourth Floor, le même type de fusion est proposé par quatre Torontois aux esthétiques très différentes. Dans Pump Up the Jam, de jeunes diplômés montréalais ajoutent du chant et de la musique live. On aura aussi droit à une rencontre assumée du contemporain et du break dans le duo Action / Inversion.

Lauréats du Prix de la meilleure chorégraphie l’an dernier, les cinq créateurs de Co/Motion partent en quête du danseur primal et de la danse absolue avec La Fonte des corps. Un dernier collectif présente l’oeuvre multimédia Laberintos. Haunted Womb Tour / Le Manège de l’utérus hanté nous invite à la découverte d’un des aspects les plus étranges de la culture japonaise. Cuban Dance and Musical Comedy offre un panorama de l’histoire cubaine. Les grosses dames hilarantes de Big Moves, de retour de Boston, nous embarquent pour la planète Gargantua, un cabaret où bon nombre de nos a priori sur l’obésité devraient fondre. Un couple d’improvisateurs nous plonge dans la magie de l’enfance avec This Playland Is in Your Head.

Du côté des pièces plus théâtralisées, inFluxdance revient avec Found & Lost: Goals for 2002, une pièce explorant l’humain à travers les objets perdus. Dans And God Created Woman, deux magnifiques danseuses new-yorkaises portent un regard sociopolitique sur les relations hommes-femmes. De jeunes talents québécois allient danse contemporaine, poésie et musique électroacoustique dans la très existentielle En deçà du possible.

Entre théâtre et danse percussive, If Tap Shoes Could Talk raconte l’histoire de deux couples. Le quadrilingue Yabu No Naka: Distruthed emprunte les voies de la danse traditionnelle japonaise, du butô et du mime. Mandala Sitù reprend son étrange et dynamique L’OEil du pigeon. Et, finalement, la compagnie Corpuscule Danse unit une danseuse tétraplégique et un danseur sans handicap dans Confort à retardement. Dans une telle diversité, impossible de ne pas trouver son compte. www.montrealfringe.ca.

Jusqu’au 17 juin
Divers lieux
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