Les Songes-Creux : Double identité
Scène

Les Songes-Creux : Double identité

Les Songes-Creux, production de la compagnie franco-québécoise [La Parenthèse], tisse un lien entre les univers des auteurs Michel Tremblay et Paul Fournel. Un autre rendez-vous du FIDE.

[La Parenthèse], compagnie de danse contemporaine, jongle constamment avec sa double identité. Fondée en 2000 en France par le chorégraphe Christophe Garcia, elle a par la suite étendu ses tentacules jusqu’à Montréal en 2005. "Ne voulant pas délaisser la structure qu’il avait déjà à Marseille avec trois danseurs, mais s’attachant très, très fort au Québec et rencontrant de nouveaux danseurs québécois, il a trouvé que la solution était que, quand on ne peut pas choisir, on prend les deux!" s’exclame Johanne Tremblay, agente de diffusion de la troupe. "Et il a continué à fonctionner sur ce mode-là: trois danseurs français et trois québécois; chaque fois, des périodes de création à Marseille et d’autres à Montréal."

Les Songes-Creux, la création la plus théâtrale de Garcia ("C’est celle qui intègre le plus ce qu’il a découvert du Québec quand il est arrivé", commente-t-elle), dévoile des personnages ancrés dans leur quotidien et une trame qui exploite les questions du bonheur, des rêves, de l’homosexualité. Elle fusionne en fait les univers des auteurs Michel Tremblay et Paul Fournel. Deux mondes qui ne sont pas si éloignés… "C’est à peu près la même génération, quoique Fournel, je pense, est un tout petit peu plus jeune. C’est un cycliste de profession. Il est vraiment dans le quotidien, dans les microdynamiques. Il a une écriture assez directe, des phrases courtes. Alors, c’est assez théâtral. Et il écrit beaucoup sur les femmes. Il y a un titre entre autres qui est Les Grosses Rêveuses. Donc on voit déjà le lien…"

Et "pour ceux qui ne connaissent pas trop la danse, qui auraient du mal avec une structure très formelle où il faut être habitué à regarder les corps, le mouvement, les gestuelles, du fait qu’il y a de la narration, du texte, des personnages qu’ils vont reconnaître, c’est certainement beaucoup plus accessible", conclut Johanne Tremblay.

Le 10 juin à 13h30
À la salle Anaïs-Allard-Rousseau
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