Marc-André Coallier : Homme orchestre
Marc-André Coallier s’embarque pour un autre été chargé à La Marjolaine, où il reprend son rôle de golfeur dans la pièce Dix-huit trous pour quatre.
Même s’il combine les rôles de propriétaire, de producteur et de comédien, Marc-André Coallier garde le sourire et ne semble pas vouloir laisser le stress gagner la partie sur lui. Au moment de notre rencontre, il engloutissait un sandwich sur le pouce tout en filmant les travaux de construction de nouvelles salles de bains, qui permettront du coup d’agrandir les coulisses de la scène du mythique théâtre. "Présentement, c’est fou! Comme c’est un théâtre fermé durant l’hiver, chaque fois, il faut refaire des travaux, note-t-il. C’est comme ouvrir et fermer un chalet qui n’est pas isolé."
Au moins, la production de cet été lui permet de souffler un tantinet. Après avoir tourné dans différents coins du Québec au printemps, la pièce Dix-huit trous pour quatre, présentée à l’été 2005, reprend l’affiche à La Marjolaine. "J’avais le choix de créer un autre show ou de ramener celui-là, raconte-t-il. Mais ma directrice est en congé de maternité et mon directeur technique et régisseur s’est trouvé une job à la Place des Arts. Il faut donc que je reforme une nouvelle équipe. C’est toujours risqué de partir avec une nouvelle création et une nouvelle équipe."
Le "quartet" de 2005 a aussi subi un changement. André Robitaille a cédé son rôle à Joël Marin, qui avait fait très bonne figure l’été dernier dans la pièce P.S. Ton chat est mort. "Tu changes un comédien et ça devient un autre show", estime Coallier, qui retrouvera sur scène Luc Senay et Stéphan Côté. Le décor, signé Vincent Lefèvre, a aussi été modifié, plongeant désormais le public sur une véritable planète golf.
À sa quatrième saison à la barre du théâtre, Marc-André Coallier commence à en faire l’institution ouverte sur la communauté dont il rêvait. C’est ainsi que durant les Correspondances d’Eastman, aucune représentation n’est à l’horaire pour laisser la place à la présentation de spectacles et de cafés littéraires. La troupe magogoise Le Beau risque prendra aussi d’assaut les planches à la fin de la saison pour jouer une pièce de Ionesco, et le regroupement d’artistes Créatio organisera des expositions tout l’été dans le silo de l’ancienne grange. Enfin, les dimanches classiques, ces concerts gratuits présentés en fin d’après-midi, reprendront l’affiche le 15 juillet.
"C’est une espèce de petite maison de la culture, où nous, on fait nos affaires de théâtre professionnel l’été. Mais j’aimerais qu’il y ait encore un peu plus d’activités en dehors de mes activités à moi", conclut Coallier.
Dix-huit trous pour quatre
Du mercredi au samedi
Du 20 juin au 18 août