Les Amours mûres : Croquer le fruit
Scène

Les Amours mûres : Croquer le fruit

Le Théâtre de l’Île présente la comédie Les Amours mûres, où un quatuor de quinquagénaires se dispute le succès en amour. Quand l’amour se compare à un fruit bien mûr…

Avec Les Amours mûres, le directeur artistique du Théâtre de l’Île, Gilles Provost, en est à sa sixième mise en scène des pièces de l’auteur canadien Norm Foster. Ce dramaturge, qui est le plus joué au Canada et aux États-Unis, est depuis longtemps passé maître dans la gymnastique des relations homme-femme. Et cette fois, c’est sur les célibataires d’âge mûr qu’il a décidé de poser la loupe.

On fait ainsi connaissance avec les résolus Valérie et André, qui ont décidé de s’en remettre aux rubriques "rencontres" du journal pour trouver l’âme soeur. Pour mieux braver le premier rendez-vous, ils y viennent chacun accompagné d’un chaperon, soit Chantal et Martin, leurs meilleurs amis respectifs. Si la flamme ne naît pas entre les célibataires en mal d’une relation sérieuse, elle brûlera entre les deux autres comparses, qui sont plus frivoles au rayon des engagements amoureux.

La comédienne Lyette Goyette, qui a commencé sa carrière au Saguenay et qui a fait les belles années du théâtre franco-ontarien, notamment lors de la création de FrenchTown de Michel Ouellette, incarne le rôle de la romantique Valérie: "La pièce traite de la génération des baby-boomers, des divorcés, des célibataires. C’est très actuel et tellement humain. Dans les comédies d’été, je trouve que Norm, c’est le top! C’est pas juste les rires et les tapes sur les cuisses, c’est touchant, c’est vrai. Il y a des moments très touchants, tendres", remarque celle qui évolue aux côtés des comédiens Roger Labelle (André), Chantale Richer (Chantal) et Claude Lavoie (Martin). "C’est une pièce sur la rencontre. Et ça se déroule en parallèle: il y a des scènes entre les deux gars et d’autres entre les deux filles et c’est à peu près le même texte qui se dit. Ils ont le même cheminement", note l’actrice, qui a joué dans une dizaine de pièces au Théâtre de l’Île, dont le solo Valentine, que Gilles Provost avait mis en scène. Entre les deux, une grande complicité règne. Il n’est pas surprenant que "l’amitié durable" soit aussi au coeur de la pièce Les Amours mûres, qui fait preuve d’ouverture, relève la comédienne. "Comme quoi, il y a de l’espoir pour tout le monde, peu importe l’âge!"

Créée pour la première fois dans la traduction de Josée LaBossière, la pièce Les Amours mûres est aussi montée simultanément au Théâtre La Fenière de Québec, dont le directeur Yvon Sanche a collaboré étroitement avec la production d’ici.

Jusqu’au 25 août
Au Théâtre de l’Île
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