Les arts urbains : Courir les rues
Scène

Les arts urbains : Courir les rues

Les arts urbains ont la part belle au 25e Festival Juste pour rire. De retour dans le Quartier latin, les activités extérieures ont de quoi satisfaire les grands comme les petits.

À l’angle des rues Saint-Denis et Sherbrooke, Victor et sa nouvelle copine Rose célèbrent en grand le 10e anniversaire du traditionnel défilé des jumeaux. Pour participer au Carnaval du 21, les chars allégoriques du Festival de Nantes (à l’effigie de grands noms de l’humour tels Chaplin, Laurel & Hardy et Mr. Bean) ont traversé l’Atlantique. Avec eux déambuleront les Grosses Têtes d’une quarantaine de personnalités de chez nous.

Le 12, Robert Charlebois donne le coup d’envoi avec un grand bal rock. Le 14, c’est la 150e et ultime représentation du premier spectacle de Julie Caron. Du 16 au 18, les huit Hispano-Argentins du Grupo Puja! présentent K@osmos. Accrochés à une énorme sphère métallique, 50 mètres au-dessus du boulevard De Maisonneuve, rebaptisé pour l’occasion Boulevard des Grands Rassemblements, ils nous en mettront plein la vue. C’est aussi dans ce secteur que, pendant toute la durée du Festival, artificiers, échassiers, danseurs, musiciens et acrobates québécois et européens nous entraîneront dans leurs univers étranges et merveilleux. Orchestré par les Soeurs Schmutt, une compagnie de danse contemporaine, Le Tintamarre donnera chaque soir le coup d’envoi des festivités en mêlant danse et arts du cirque au son des 10 tambours ambulants de kumpa’Nia.

L’ambiance sera tout aussi effervescente sur la rue Saint-Denis, devenue Rue du 25e. Les Français de la compagnie Cacahuète se marieront ou s’exposeront en vitrine. On pourra observer une demi-douzaine de statues vivantes, parmi lesquelles une fée, des anges et même Christophe Colomb. Les plus téméraires pourront s’offrir une coiffure des plus extravagantes en s’abandonnant aux Barcelonais de la compagnie Osadía (audace, en espagnol). Plus près de la rue Sainte-Catherine se trouve l’espace réservé aux Z’ARQ (arts de la rue du Québec). Au total, huit spectacles intrigants: scènes de ménage ou parodies clownesques, minimalisme ou interactivité, danse, musique, sculptures et marionnettes illustreront la folle créativité des artistes de chez nous.

En bifurquant dans la ruelle du cinéma, on tombe dans la Drôle de cour, un coin réservé aux humoristes. On y verra, entre autres, des pompiers en folie, Jeannino, proclamé maître de l’hypnose, et l’hilarant Christopher Williams, un personnage unique qui intègre des spectateurs courageux à son numéro. Plus haut, sur la rue Ontario, des buskers apportent une note exotique à l’événement en soufflant dans un didgeridoo, en jouant les fakirs et en pratiquant l’art du clown japonais. Parmi les trois groupes belges qui hanteront également les rues du Festival, les hommes en slip kangourou d’Okidok ne passeront certainement pas inaperçus. Et comme si cela ne suffisait pas, il y aura du hip-hop (voir article section Danse), du sport, des projections en plein air, des soirées de danse thématiques, des jeux et, du côté du parc Toussaint Louverture, toutes sortes d’activités pour les enfants dont une très belle programmation de spectacles de marionnettes.

Du 12 au 22 juillet
Dans le Quartier latin