Luis Mariano. Le Coeur qui chante : Rossignol de mes amours
Scène

Luis Mariano. Le Coeur qui chante : Rossignol de mes amours

Luis Mariano. Le coeur qui chante, une revue musicale rondement menée par Mouffe.

C’est à Mouffe qu’on doit l’écriture et la mise en scène de ce spectacle consacré au parcours extraordinaire de Luis Mariano, le ténor à la voix d’or. Mettant en vedette Corneliu Montano, neuf chanteurs-danseurs et cinq musiciens, Luis Mariano. Le Coeur qui chante est une incursion dynamique et soignée dans un univers, il faut bien le dire, terriblement kitsch.

Soyons précis. Il ne s’agit pas là d’une comédie musicale, mais bien d’une revue, c’est-à-dire une suite de numéros musicaux entrecoupés de séquences vidéos, des images fixes qui défilent au son de la voix émouvante de la comédienne Kathleen Fortin. À un rythme endiablé sont évoqués les faits saillants de la carrière du prince de l’opérette, les étapes importantes d’une ascension fulgurante. Les numéros, vigoureusement chorégraphiés par Anne Fournier, mettent en valeur les très beaux et très nombreux costumes de Jean Blanchette, véritables décors de cette flamboyante production dont les interprètes changent à la vitesse de l’éclair. Si la soirée passe aussi vite, c’est beaucoup grâce aux musiciens. Les arrangements soignés de Stéphane Aubin réactualisent un répertoire disons pas tout à fait dans l’air du temps.

Si personne ne se détache vraiment, les interprètes sont tous à leur place. Soulignons la très belle voix de Sandra Lalanne. On voudrait l’entendre davantage. Seulement, la vedette de ce spectacle, ne l’oublions pas, c’est Luis Mariano, autrement dit Corneliu Montano. Vocalement, le jeune homme se glisse tout naturellement dans la peau du ténor à l’âme espagnole et au coeur français. Il atteint les notes aigües sans peine, même dans Mexico, air périlleux s’il en est un. Cela dit, son interprétation du personnage est un peu trop monolithique. On ne s’attendait pas à ce qu’il ait le charisme de Mariano, mais tout de même un peu plus d’humanité. Devant ce spectacle sans prétention, les spectateurs, majoritairement âgés il faut bien le dire, retrouvent leurs vingt ans. Ne serait ce que pour ça, le jeu en vaut la chandelle.

Jusqu’au 25 août
Au Centre culturel de Joliette

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