Les Comédiens de l’Anse : Une histoire populaire
Les Comédiens de l’Anse, pour une deuxième année consécutive, présentent Une légende d’Alexis le Trotteur, une production théâtrale qui s’inspire du folklore québécois.
"Il se passe quelque chose à Nicolet, clame la metteure en scène Rollande Lambert. Ça fait longtemps que je travaille dans le milieu du théâtre et j’ai rarement vu un groupe de gens qui veut autant." Présentée pour encore quelques jours au Centre catholique, Une légende d’Alexis le Trotteur réunit une trentaine de comédiens de 11 à 60 ans et des musiciens des environs. Si elle ne jouit pas des budgets de La Nouvelle Fabuleuse ou de AO, la fantastique légende, elle profite de la même volonté de la population de s’impliquer dans un projet culturel rassembleur.
Dans cette production théâtrale, on nous raconte la vie d’Alexis Lapointe (Camille Bergeron), dit Alexis le Trotteur. "Mais elle est montrée à partir des légendes telles que la Chasse-galerie, la Corriveau, le revenant de La Malbaie et Rose Latulippe", précise celle qui côtoie le personnage de l’auteur Serge Rousseau depuis trois ans déjà – avant sa collaboration avec les Comédiens de l’Anse, elle a monté la pièce avec des élèves du Collège Shawinigan. Puisqu’elle connaît bien le texte, elle s’est permis quelques excentricités dont l’intégration de danses traditionnelles et d’un choeur. "J’ai fait comme si les autres comédiens qui ne jouent pas étaient des gens du village qui écoutent l’histoire d’Alexis et qui y réagissent. C’est ce qui fait que tout le monde est toujours sur scène ou presque." La scénographie créative de Bernard Brochu, qui intègre les nouvelles technologies, ainsi que la musique originale de l’organiste Philippe Bournival, jouée live cette année, ajoutent à l’intérêt du spectacle qui célèbre sa deuxième saison d’existence.
En 2006, Une légende d’Alexis le Trotteur bénéficiait du paysage bucolique des jardins de la Maison Rodolphe-Duguay. Cette fois, elle profite de la magnificence d’un lieu méconnu: le Centre catholique. "Ils ont gardé la voûte de l’ancienne cathédrale de Nicolet; c’est ça qui sert de plafond à cette bâtisse-là. Et on a tout le travail: les dorures, les sculptures… Comme le dit Bernard, c’est un peu la salle Thompson de Nicolet!"
Jusqu’au 14 juillet
Au Centre catholique de Nicolet
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