Max Leblanc : Cent desseins
Scène

Max Leblanc : Cent desseins

On verra beaucoup Max Leblanc au Grand Rire de Sherbrooke, tant sur les scènes extérieures que durant le gala animé par Normand Brathwaite au Théâtre Granada. Rencontre avec un mec vraiment drôle.

Alors que certains de ses collègues humoristes se font sérieux en entrevue, Max Leblanc "punche" constamment, faisant éclater de rire son intervieweuse une bonne dizaine de fois en une heure; juste par ses anecdotes, ses "faces de mongol" et son franc-parler. Le politically correct, très peu pour lui!

En marchant vers le Café Antiquarius, où se déroulera la rencontre, il déballe déjà son lot de projets, en commençant par le rôle qu’il incarne dans un théâtre d’été aménagé dans une grange en banlieue de Québec. "Je dois dire: "Je suis une chèvre, mais je peux être heureuse!"" crie-t-il en se plongeant dans le rôle, mais en niaisant surtout. Car cette histoire, c’est de la frime!

La vérité, c’est qu’à travers diverses auditions – ce jour-là, il avait eu à incarner un homme viril qui casse un bâton de hockey pour une pub -, il bosse sur un projet de capsules humoristiques à saveur sociale dans un format Têtes à claques, c’est-à-dire pour diffusion sur le Web et pour la téléphonie cellulaire. "Je te jure, on va s’en reparler. Ça va être big!" On devrait en savoir plus d’ici la fin de l’automne prochain.

Cet automne également, on le verra dans Kiki Tronic, une émission pour enfants qui sera diffusée à Radio-Canada. Il incarnera un Sinistron, un extraterrestre combattu par trois jeunes héroïnes environnementalistes. "Je suis content de l’expérience. J’ai vraiment fait des belles rencontres, tant chez les comédiens, les techniciens que le réalisateur", dit-il en nommant Louis Champagne au passage.

SE FAIRE LE NAIN… EUH! LA MAIN

Max Leblanc s’est fait un nom en animant des soirées d’humour dans les bars. En plus d’officier lors des Lundis Mort de rire au Café du Palais à Sherbrooke de 2005 à 2006, il a animé dans deux temples de l’humour: le Box-Office à Drummondville et Chez Maurice à Saint-Lazarre. Au fil des années, il en aura vu de toutes les couleurs. Il raconte qu’à ses débuts, il avait été engagé dans un petit bar de Laurier-Station, où un groupe étirait son 5 à 7 en dansant joyeusement. Quand il est entré sur scène, après que le proprio eut coupé la musique, tout le monde scandait: "La musique! La musique! La musique!"

Reste que les bars constituent la meilleure des écoles, selon lui. "Tu peux te former, te péter la gueule dans les bars: c’est un vrai laboratoire. Tu peux te laisser vraiment aller. T’essaies des trucs et c’est comme ça que tu te forges un style."

Son style à lui, c’est l’humour corrosif. Au gala du 25 juillet au Théâtre Granada, il fera un numéro qui s’intitule On se plaint pour rien. On le verra aussi au spectacle extérieur animé par François Massicotte (28 juillet) et à celui animé par Marc Dupré (29 juillet). "Ça va revoler!" dit-il. Est-ce à dire qu’on aura droit à un lancer du nain? "Il est sur la CSST", répond-il avant d’ajouter un "Je te le jure!".

CAUSE TOUJOURS

Le seul moment où la conversation prend un ton plus sérieux, c’est lorsqu’il parle des algues bleues qui menacent le lac Brompton, auquel il a accès de sa maison de Saint-Denis. "Ça me fait capoter, pis quand t’as un enfant, tu trouves ça encore plus important, lance ce papa d’une fillette de 2 ans et demi. Tu restes en face d’un lac mais tu peux pu te baigner: c’est-tu agace?!"

Max Leblanc s’est déjà servi de sa tribune au Box-Office pour amasser des sous pour les Auberges du coeur. Chaque semaine, il devait relever un défi lancé par le public. C’est ainsi qu’il s’est fait percer un mamelon sur scène, qu’il a couru après un nain huilé et qu’il est allé faire des bombes en g-string dans le spa d’un marchand de piscines. Des défis cons, qui auront tout de même permis d’amasser quelques centaines de dollars. "C’est une p’tite goutte, mais si tout le monde met sa goutte, ça va faire une flaque."

L’humoriste de 32 ans reprendra son rôle d’animateur sur une scène aménagée sur la Wellington Sud. Le "king-pin de l’animation" présentera les invités de La relève s’éclate le 26 juillet à partir de 18h et les 28 et 29, à partir de 15h.

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LES GRANDES LIGNES DU GRAND RIRE

Beaucoup de changements cette année au Grand Rire de Sherbrooke, à commencer par la grande scène extérieure, qui n’est plus située sur Wellington Sud, mais plutôt au coin Frontenac et Wellington Nord.

L’organisation a aussi prévu des après-midi de contes drôles avec Bernard Grondin (les 28 et 29 juillet à 13h) et Mike Burns (mêmes dates à 14h). Un chapiteau installé sur Wellington Nord diffusera des vidéos comiques, allant des gags de caméra cachée aux clips dénichés sur le Web. Plusieurs activités pour la famille ont également été planifiées. Info: www.grandrire.com

Du 25 au 29 juillet
Au centre-ville de Sherbrooke
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