Les dinosaures ne savent pas lire : Comme dans les livres
Scène

Les dinosaures ne savent pas lire : Comme dans les livres

Avec Les dinosaures ne savent pas lire, le Théâtre de la Dame de Coeur prouve que les rêves, même plus grands que nature, peuvent se réaliser.

Pour passer cet été par Upton, une municipalité située à 45 minutes de Montréal, ce ne sont pas les raisons qui manquent. Sur un domaine enchanteur de 15 hectares doté d’un jardin, d’un restaurant, d’un espace pour pique-niquer et d’un centre d’interprétation, le Théâtre de la Dame de Coeur (TDC) présente, dans son impressionnante salle extérieure de 400 places, un nouveau spectacle pour marionnettes géantes: Les dinosaures ne savent pas lire.

Destinée à ravir petits et grands, la production est dirigée par un fidèle collaborateur du TDC, Yves Simard, comédien, marionnettiste et maintenant metteur en scène. Après La Chambre des rêves, un conte qui nous entraînait dans les songes d’une petite fille clouée sur un lit d’hôpital, et Harmonie, une fable environnementale menée par un enfant médecin, la nouvelle production du TDC s’attarde à la quête de Tom, un garçon de dix ans auquel le jeune Léo Caron, qui a de véritables dons d’acteur, prête sa voix. Sous nos yeux, l’enfant, qui supporte mal les contraintes, familiales aussi bien que scolaires, fuit la banalité de son quotidien en plongeant dans une grande bibliothèque, celle de son fertile imaginaire. Accompagné de Fausosaure, un immense squelette de dinosaure que Jacques L’Heureux rend particulièrement attachant, et de l’irrésistible Mr. Scrabble, un petit personnage fanatique de littérature auquel Jean-Pierre Gonthier donne beaucoup de caractère, Tom découvre, éberlué, différents âges de sa vie d’adulte. Sur son parcours, sa mère, incarnée avec beaucoup de tendresse par Sylvie Léonard, surgit ici et là.

Grâce à la splendeur des marionnettes, des décors et des musiques, grâce aussi à la beauté et à l’humour des dialogues de Marilyn Perreault, au talent des acteurs, mais surtout grâce à l’extraordinaire habileté des manipulateurs, l’aventure est captivante. Durant toute la représentation, assis sur une chaise pivotante, une bretelle chauffante autour du cou, on reste sur le qui-vive. Pas question de rater un seul instant du périple initiatique de Tom.

Le savoir-faire de Richard Blackburn, fondateur et directeur artistique du TDC, n’est plus à prouver. C’est son expertise qui lui a permis d’être choisi pour concevoir le prochain spectacle du Cirque du Soleil, Wintuk, qui sera présenté au Madison Square Garden de New York du 1er novembre 2007 au 6 janvier 2008.

Jusqu’au 26 août
Au Domaine du Théâtre de la Dame de Coeur

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