Vacances de fous! : Thérapie de couples
Scène

Vacances de fous! : Thérapie de couples

Vacances de fous!, une réjouissante comédie estivale sur les mystères de la vie à deux.

Cet été, sur le site enchanteur (le mot n’est vraiment pas trop fort) du Théâtre des Cascades, on présente Vacances de fous! (Weekend Comedy), une pièce des États-Uniens Jeanne et Sam Bobrick. Brillamment traduite et adaptée par Chantal Lamarre et René Brisebois, la comédie est rondement mise en scène par Richard Fréchette.

Deux couples, l’un dans la cinquantaine et l’autre dans la vingtaine, se retrouvent, à cause d’une erreur de réservation, contraints à partager le même chalet. Cette anecdote, vous l’aurez compris, n’est qu’un prétexte. Cette improbable rencontre débouche sur une fin de semaine pas du tout reposante, un entrechoquement idéologique féroce et quasi constant dont les protagonistes sortiront significativement transformés. Sans réinventer la roue, la comédie du couple Bobrick (auquel Lamarre et Brisebois ont injecté, il faut le dire, une bonne dose de verve bien québécoise) illustre de manière vive et irréfutable l’ampleur mais aussi la futilité des conflits intergénérationnels. Avec des attaques franches et des répliques qui sonnent juste, des observations particulièrement fines, surtout pour la saison, la pièce, thérapeutique et, d’une certaine manière, romantique, a ce qu’il faut pour interpeller les couples de tous âges, du moins ceux qui ont le sens de l’humour.

Évitant soigneusement la caricature, les comédiens, tous excellents, représentent dignement leurs générations respectives. Julie Ménard, une découverte, et François Chénier, définitivement trop rare sur scène, incarnent les deux "péteux du Plateau-Mont-Royal". Ensemble depuis trois ans, ils fuient tout ce qui pourrait rendre leur union routinière. Le vieux couple, c’est la délicieuse France Castel et le survolté Michel Laperrière qui le forment. Ensemble depuis 30 ans, leur flamme est moins vive qu’elle ne l’a déjà été. Au départ, les deux couples paraissent diamétralement opposés. Leurs goûts, leurs valeurs, leurs croyances sont on ne peut plus contradictoires! Puis, peu à peu, les couleurs du tableau se nuancent, les certitudes se relativisent. Si les jeunes ont peur de l’engagement et les vieux du changement, ils ont au moins une chose en commun: l’amour. Et c’est bien connu, quand on s’aime, on peut tout surmonter.

Jusqu’au 1er septembre
Au Théâtre des Cascades