Créations québécoises : Qualité Québec
Scène

Créations québécoises : Qualité Québec

Les créations québécoises de la rentrée théâtrale sont enthousiasmantes et diversifiées.

Réjouissons-nous, l’automne permettra de se mettre plusieurs textes québécois inédits sous la dent, des oeuvres qui subiront pour la première fois l’épreuve de la scène.

AUTEURS CHEVRONNES

En septembre, au Théâtre Outremont, Marc Drouin dirige Muguette Nucléaire, un cartoon musical habité par la ferveur de l’adolescence. En octobre, au Prospero, Martin Desgagné met au monde Laine sans mouton, une nouvelle pièce de Jean-François Caron où il est question du pouvoir citoyen. À la Salle Fred-Barry, Benoît Vermeulen dirige un groupe de finissants du Conservatoire d’art dramatique de Montréal dans Tendres totems et croquis cruels, un nouveau texte de Francis Monty sur les moments forts de l’adolescence. À La Licorne, Sylvain Bélanger a l’audace de créer Félicité, le plus récent opus d’Olivier Choinière. Au Théâtre d’Aujourd’hui, Gill Champagne retrouve l’oeuvre de Daniel Danis en créant Terre océane, une histoire d’apprivoisement in extremis entre un père et son fils. À La Chapelle, Patrice Dubois met en scène Texas, un thriller de François Létourneau.

En novembre, à l’Espace Libre, Francine Alepin crée Le Problème avec moi, une nouvelle pièce de Larry Tremblay où un homme rencontre une version psychotique de lui-même. Pour découvrir avant tout le monde les pièces qui seront montées dans les années à venir, il faut assister, à La Licorne du 27 novembre au 1er décembre, à la 22e Semaine de la dramaturgie du CEAD.

NOUVELLES VOIX

En septembre, à la Salle Fred-Barry, Paolo de Paola dirige Conquérant de l’inutile, une pièce d’André Frappier où un grand-père (incarné par Gilles Pelletier) et son petit-fils se découvrent une passion commune pour l’alpinisme. En novembre, à la Salle Jean-Claude Germain, Marc Dumesnil crée Roche, papier, couteau…, la deuxième pièce de Marilyn Perreault. Patrice Coquereau met en scène Lucidité passagère, une pièce de Martin Thibaudeau à propos de ces ambiguïtés qui nous rendent si humains et qui font de si bonnes histoires. Au Mainline Theater, Céline Assayag dirige neuf comédiens dans La Villa/La vie-là, une pièce de Marc Israël-Pelletier sur le deuil.

CRÉATIONS COLLECTIVES

En septembre, dans une manufacture de la rue de Gaspé, la Cellule lumière rouge de Mise au jeu présente Femmes à coudre, une expérience théâtrale sur les femmes et la religion. À l’Espace Libre, le NTE donne carte blanche à plusieurs jeunes créateurs. Le résultat s’intitule Théâtre catastrophe. En octobre, la compagnie Momentum s’empare de l’Espace Libre avec Le Chant des Gaston, une création de Céline Bonnier interrogeant, elle aussi, le deuil. À la Salle Jean-Claude Germain, Christian Lapointe met en scène son propre texte, C.H.S., une oeuvre singulière sur le thème de la combustion humaine.

En novembre, à l’Union Française, Sébastien Guindon dirige l’équipe d’Orbite Gauche dans Alpha du Centaure, une pièce qu’il a lui-même écrite et qui se déroule en 2143. À l’Espace Geordie, Jean-François Boisvenue met en scène Une pomme en pleine gueule, une pièce de son cru où un ravisseur apaise sa rage en initiant sa jeune victime aux grands fondements de la pensée humaine.