Valeurs sûres danse : Valeurs sûres
Porte-étendard de la danse à Québec, le Grand Théâtre s’amène en cette saison fraîche avec trois propositions dansées qui devraient surprendre par leur audace et émerveiller par leurs couleurs.
Iris Gagnon-Paradis
Photo : Ginette Laurin
L’ART DE LA CALLIGRAPHIE DANSE
C’est avec curiosité que nous attendrons le passage de Cloud Gate Dance Theatre of Taiwan le 25 septembre. Dans cette création, la compagnie s’intéresse particulièrement à l’art de la calligraphie avec la pièce Wild Cursive, chorégraphiée par Lin Hwai-min. Décrite comme une trilogie, la chorégraphie réunit 19 interprètes qui évoluent dans un décor fait de longues bandes de papier de Chine blanc imbibées d’encre noire. Un trait d’encre qui serait le révélateur de l’énergie du créateur, un peu comme l’énergie du corps se dessinant dans l’espace. Un parallèle intéressant qui risque de provoquer de superbes images.
SUR LA CORDE RAIDE
Les venues de Ginette Laurin et de sa compagnie O Vertigo sont chaque fois une occasion d’aller un peu plus loin dans l’exploration du geste et de se laisser porter par la beauté du mouvement. En octobre, la chorégraphe québécoise viendra présenter au public de la capitale sa création Étude #3 pour cordes et poulies, interprétée par huit danseurs. Sur scène, la corde est utilisée pour contraindre les mouvements; les danseurs seront tour à tour des marionnettes ou des manipulateurs, enchaînés les uns aux autres dans une danse chaotique qui mise sur l’aléatoire.
TABLEAU FLAMBOYANT
Cela fait, semble-t-il, plus de 17 ans que la compagnie israélienne Batsheva Dance Company n’a pas mis les pieds à Québec. Pour ce retour remarqué, sa figure de proue, la danseuse et chorégraphe Sharon Eyal, propose en novembre l’oeuvre Bertolina, créée au festival Montpellier Danse en juillet 2006. Une pièce qui transpire l’énergie brute et qui monopolise 20 danseurs parés de leurs plus beaux atours et dégageant une sensualité à couper le souffle.