Assistée de Marie-Claude Brasseur, Carolle Lafrance monte pour la première fois avec le Théâtre des Gens de la place une oeuvre d’Eric-Emmanuel Schmitt, auteur très en vogue par les temps qui courent. Si son coeur a un jour penché pour la pièce Le Libertin, elle a finalement opté pour Hôtel des deux mondes. "Pourquoi j’ai choisi Hôtel des deux mondes? C’est parce que le côté fantastique y était très présent", confesse-t-elle.
Décrit comme un suspense métaphysique, Hôtel des deux mondes se tisse autour de la mystérieuse rencontre de cinq étrangers – un homme d’affaires (Patrick Lacombe), un journaliste sportif (Luc Kenline), une femme de ménage (Nathalie Martin), une pétillante jeune femme (Geneviève Bournival) et un commerçant voyageur (Louis Carles) – et de deux énigmatiques personnages (Marie-Andrée Leduc et Marie-Claude Brasseur) dans un lieu anonyme, à cheval entre deux univers. "En fait, la raison commune de leur passage à l’Hôtel, c’est qu’ils ont tous eu des accidents sur la terre et sont dans le coma", précise Lafrance. "Durant le huis clos, tout ce qu’ils ont à faire, c’est papoter entre eux. Comme on connaît le penchant d’Eric-Emmanuel Schmitt pour la vie, la mort et les raisons de l’existence, c’est bien sûr de ça qu’ils causent. On se demande: Pourquoi on vit? Pour qui on vit? Si on a fait des erreurs le temps qu’on a vécu, est-ce qu’on peut les réparer? Comment vivrons-nous notre mort? Qui nous a donné la vie?" énumère-t-elle. À travers ces interrogations, le parcours des cinq individus en transition est dévoilé. "Le sujet peut paraître lourd, mais ce n’est pas morbide. C’est un hymne à la vie." D’ailleurs, un personnage, grâce à son amour de la vie, en transformera un autre, le rendra meilleur. "On n’a pas la prétention de donner des réponses. On fait juste réfléchir les gens."
Du 13 au 22 septembre à 20h
À la salle Anaïs-Allard-Rousseau
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