C’est devant une salle comble et attentive que le chorégraphe Yvann Alexandre et ses six danseurs ont fait leurs premiers pas de danse à Québec, en première de la présentation du Corps sombre à la salle Multi. Pièce très dense, jouant avec les contrastes – la musique électronique pesante était tantôt relayée par des envolées baroques, tantôt par des moments de pur silence -, elle a dévoilé des danseurs caméléons capables d’être tour à tour un être anonyme dans la masse et un ange déchu qui tente de se relever, mais qui se noircit le corps (ou l’âme?) à chaque chute. Une thématique souvent exploitée, mais abordée avec justesse et portée par une gestuelle intéressante.