Les Zapartistes : Examen de quotients
Scène

Les Zapartistes : Examen de quotients

Les Zapartistes nous reviennent avec un neuvième cabaret thématique, où ils s’offrent une incursion À l’île de Pâques. En butte à la multiplication des divisions.

Pour ceux qui ne les connaîtraient pas encore, les Zapartistes font dans l’humour politique, que ce soit sous la forme de cabarets thématiques, de revues de l’année ou de spectacles événementiels. Ouvertement de gauche et indépendantistes – "mais à des degrés variables, selon les jours et les individus; il y a beaucoup de débats à l’interne", précise Christian Vanasse -, ils ne se gênent toutefois pas pour tirer tous azimuts, alors que "contrairement à la richesse, la connerie, elle, est très bien distribuée". Leur philosophie? "Une liberté d’expression totale", résume Nadine Vincent. Et "personne n’y échappera!" de prévenir Christian. "Il y a de l’absurde, de la caricature, des comparaisons méchantes, observe François Parenteau. Mais le point commun de notre humour, c’est qu’il a un but de vulgarisation politique." Sans compter que, comme ils aiment à le rappeler, "rire est une si jolie façon de montrer les dents"…

À propos de leur nouveau cabaret, Christian lance: "On a fait l’affiche et, après, on a fait le show! – C’est vrai que c’est une image qui est sortie en premier, spécifie Nadine. On savait que c’était vers là qu’on voulait aller. – Une place où on n’était pas trop attendus et où, nous-mêmes, on ne s’attendait pas à se ramasser, renchérit l’autre. On disait ça en joke, le prochain gala, ça va être Les Zapartistes à l’île de Pâques, mais l’idée restait. – Parallèlement à ça, il y avait les événements d’actualité, explique François Parenteau. La montée de l’ADQ et, tout d’un coup, l’expression d’une espèce de schisme au Québec, les accommodements raisonnables… Il y a plein de clivages partout. On s’est dit qu’il y avait une métaphore là."

Quant à leur escapade hors des sentiers battus, elle tient notamment au fait qu’ils débordent de LA politique pour s’aventurer dans LE politique, selon la formule de François Patenaude. "On s’est retrouvés à faire parler des gens ordinaires, note Christian. Un gars de banlieue, de fond de rang, de ville, du Plateau Mont-Royal… On ose même explorer une piste de solution. Il y a une partie où on propose un mélange d’humour et de science-fiction." Sinon, le spectacle suit la formule consacrée, combinant sketchs et chansons, avec une part d’improvisation en fonction de l’actualité et au gré d’une mise en scène dépouillée. "J’ai déjà dit que l’absence d’esthétique était notre esthétique, rappelle François Parenteau. C’est la meilleure façon de focaliser sur les idées. Mais là-dedans, il y a quand même moyen d’avoir une petite inventivité "cheapette" qui fait la job. – C’est une utilisation optimale de l’espace et des ressources", conclut Christian. Simplicité volontaire oblige!

Le 30 octobre à 20h
À la Salle Maurice-O’Bready
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