Têtes Heureuses : À voir
Un grand bouleversement. Des retombées brûlantes, longtemps après que la fin. Dans la nuit, quelque chose comme la souffrance du monde qui ne veut plus se taire. Un sommeil introuvable. Voilà les répercussions de la plus récente pièce des Têtes Heureuses, Guerre. Le propos est dur, certes. Il ne pouvait en être autrement: c’est l’horreur la plus sombre – parce que la plus humaine – qui se concentre dans cette tranchée théâtrale aménagée pour le spectacle. La scène figure ainsi un graben millénaire, fossé de tous les déchirements, teinté des séismes du déshonneur et de la honte qui entachent l’histoire humaine. On y entend comme une déflagration le cri de l’homme parmi les murmures feutrés du théâtre. Pour ceux qui aiment être profondément touchés: la pièce sera jouée jusqu’au 18 novembre, au Petit Théâtre de l’UQAC.