Bertolina : Danse tribale
Scène

Bertolina : Danse tribale

Le rideau s’est levé sur une femme à demi vêtue, mains crampées au ventre, tournant en rond comme si elle courait après son ombre. Puis, la scène du Grand Théâtre s’est gorgée de ces personnages disparates dont on ne savait trop s’ils étaient issus d’un temps reculé ou débarqués du futur. Le moins qu’on puisse dire, c’est que Sharon Eyal ne s’encombre pas de conventions chorégraphiques et que la technique laisse place, dans Bertolina, à une fureur de vivre, de danser merveilleusement transmise par des interprètes-fauves littéralement en feu. Jouant à fond sur les contrastes, les racines tribales de la danse africaine se mêlant à l’ambiance d’une boîte de nuit underground, la danse s’est ici révélée dans ce qu’elle a de plus humain, lorsqu’elle part des tripes. Une audace qu’on ne peut qu’applaudir.