Lorena Corradi : Après moi le déluge
Scène

Lorena Corradi : Après moi le déluge

Lorena Corradi et Reggi Ettore déploient leur Arsenal à musique pour stimuler notre réflexion sur l’écologie dans un spectacle multimédia intitulé L’Arche.

Fondé en 1978 par Lorena Corradi et Reggi Ettore, L’Arsenal à musique a initié plus de trois millions d’enfants à la musique de concert, classique ou contemporaine, grâce à des créations multidisciplinaires de qualité. "Pour notre 30e anniversaire, on voulait un spectacle qui soit porteur d’un message, confie Corradi. C’est assez particulier parce qu’aujourd’hui, tout le monde parle de la problématique de l’environnement, mais ce n’était pas le cas il y a trois ans quand nous avons commencé à travailler sur L’Arche."

Comme le suggère le titre, les animaux sont au coeur de cette nouvelle production. Ils sont incarnés par six artistes de cirque. "On a fait un véritable travail de création avec eux, commente la conceptrice. On ne voulait pas de numéros préétablis, pour que ce soit plus organique à cause du thème du spectacle. On a donc choisi des artistes qui avaient envie d’explorer ensemble et qui se sentaient inspirés par le message." Ainsi, la spécialiste du tissu aérien Andrea Legg, le porteur Martin Laliberté, la voltigeuse Céline Jean, l’acrobate Hugues Sarra-Bournet et l’acteur comique Mirko Trierenberg évoluent dans un univers conçu par l’artiste multimédia Pier Chartrand. Ils partagent la scène avec le percussionniste Merlin Ettore qui accompagne en direct la musique enregistrée composée par Denis Gougeon.

"Il y a des mélodies magnifiques et parfois des sonorités plus contemporaines; mais la particularité, c’est que la musique a vraiment été composée pour coller aux artistes, ce qui n’est pas notre façon habituelle de travailler, poursuit la musicienne d’origine italienne. Il y a vraiment une symbiose entre les trois disciplines. La musique soutient les numéros mais elle ne les souligne pas, afin de conserver sa poésie et son identité propre. Ce n’est pas une musique de fond, c’est une interprète au même titre que le multimédia et les artistes. Quand on mélange les disciplines, il y a un équilibre très difficile à atteindre. Ç’a été un défi dans tous nos spectacles."

Dans L’Arche, quatrième création intégrant le multimédia, la magie des nouvelles technologies nous transporte de la forêt à un paysage urbain industriel pour sensibiliser le public à la disparition de certaines espèces animales et lui permettre de mieux appréhender les enjeux de la biodiversité. "Un des défis était de faire passer un message sans mots, explique Corradi. On a donc travaillé fort sur le canevas du spectacle pour que l’histoire soit très claire et que tous les tableaux ne s’enchaînent pas au hasard."

L’histoire, c’est celle de la vie qui trouve toujours un moyen de s’exprimer, cherchant inlassablement à contrecarrer les actes destructeurs d’une humanité trop peu consciente de l’impact de ses choix sur l’environnement. Aux antipodes du pamphlet politique culpabilisant ou de la leçon d’histoire naturelle, le spectacle porte un message d’espoir, utilisant la voie des émotions et de la poésie pour inviter enfants et parents à transformer leur regard sur l’écologie et à améliorer leur comportement pour mieux protéger le vivant.

Du 23 au 25 novembre
À la TOHU
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