Dominique Breton : Quelques battements d’ailes
Le Passage des éphémères prendra l’affiche pour une fin de semaine seulement. Juste le temps de découvrir le travail de Dominique Breton.
Fugace et volatile. Comme un battement d’ailes. Une volée d’oiseaux, étrangement harmonieuse et hypnotique, symbole d’une force fragile qui s’apparente au fil de la vie. Dominique Breton, qui signe le texte et la mise en scène du Passage des éphémères, collectionne ces moments qui traversent sa vie, les associant à des objets que d’aucuns croiraient disparates, mais qui sont tous liés à des souvenirs bien précis. Son processus de création n’est pas étranger à cette tendance qu’elle a de collectionner des morceaux du décor de sa propre vie.
Elle a étudié le ballet, la musique, le chant, les arts, et termine avec ce projet une maîtrise en théâtre. "Quand j’étais au bac interdisciplinaire en arts, j’avais déjà commencé ma carrière de comédienne [La Serva amorosa, Le Pain dur, Les Frères Karamazov, Les Reines, etc.], même si j’étais étudiante. Mais je m’intéressais beaucoup à l’aspect visuel, à la mise en espace. Ce que je faisais était beaucoup plus proche de l’installation et de la performance, donc plus proche des arts visuels que du théâtre en tant que tel."
Si la préoccupation de charmer l’oeil est toujours présente dans le travail de Dominique Breton, elle a toutefois choisi de revenir à une création beaucoup plus narrative. "Je suis quelqu’un qui aime beaucoup raconter. J’ai cette volonté de revenir à une fable. Alors pour la première fois je raconte une histoire très claire."
Parmi ces êtres issus de son imaginaire, Zéralda (Émilie Gilbert-Gagnon) et Salomé (Sabrina Bélanger), anciens monstres de foire ayant perdu les attraits extraordinaires qui les faisaient vedettes de cirque et qui cherchent à recréer au présent leur univers d’antan. Elles rencontreront Mathéo (François Soucy), pour qui toute la vie passe par une boîte à surprise, et Brock (Patrick Simard), à la fois source de crainte et d’espoir, qui vénère la mort au point d’en faire le matériau ultime de son art…
C’est un voyage à Bruxelles, en 1996, alors qu’elle faisait un stage en théâtre, qui aura fait germer les premières pousses de ce qui devait devenir Le Passage des éphémères. "On a beaucoup travaillé le clown. C’est quelque chose qui m’a vraiment fait ouvrir les yeux sur une nouvelle dimension du théâtre. On a besoin du regard du spectateur. Ce n’est pas du cabotinage. C’est un clown de théâtre…"
Du 29 au 2 décembre
Au Petit Théâtre de l’UQAC
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