Les scripteurs de 2007 revue et corrigée n’ont vraiment pas chômé au cours de la dernière année. Ils proposent ces jours-ci une revue complète et hilarante de l’actualité, écorchant au passage ceux et celles qui ont fait parler d’eux en 2007, que ce soit en bien ou en mal.

Le spectacle s’ouvre sur un judicieux clin d’oeil à une incontournable de l’humour, célébrée deux fois plutôt qu’une l’été dernier dans le cadre des 25 ans de Juste pour rire: Dominique Michel (interprétée par Daniel Leblanc, excellent et tellement convaincant!). Cette dernière présente la revue comme s’il s’agissait des différents chapitres du best-seller de l’année: The Secret. Les numéros s’enchaînent ensuite avec une telle rapidité qu’il n’est pas surprenant que certaines personnes assistent plus d’une fois à ce genre de revue! La mise en scène dynamique de Joël Legendre sert au mieux l’enfilade de sketchs qui provoquent rire après rire. Les accommodements raisonnables, la présence des soldats canadiens en Afghanistan, les algues bleues, les Têtes à claques, le départ d’André Boisclair et l’arrivée de Pauline Marois au PQ, la réforme scolaire et les excuses de Mgr Ouellet ne sont que quelques-uns des sujets traités.

Pour illustrer la bataille des cotes d’écoute entre Radio-Canada et TVA, plusieurs émissions passent au rouleau compresseur. Le spectacle étant commandité par Quebecor, on se demande en cours de route si Radio-Canada n’est pas le dindon de la farce plus souvent qu’à son tour, mais avant la fin, TVA passe lui aussi au tordeur à quelques reprises, ce qui équilibre le score. Il faut mentionner les audacieux numéros au sujet de l’affrontement du dimanche entre Tout le monde en parle et Le Banquier, Les Retrouvailles de Claire Lamarche et le téléjournal de 22 h à TVA. Vraiment drôles.

La revue ne serait toutefois pas aussi réussie sans la participation des comédiens caméléons Suzanne Champagne, Véronique Claveau, Amélie Grenier, Daniel Leblanc, Benoît Paquette et Marc St-Martin. Ceux-ci se fondent dans leurs personnages avec une étonnante facilité.

Jusqu’au 12 janvier
Au Théâtre du Rideau Vert
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