On avait donné à la salle Albert-Rousseau les couleurs d’une tente berbère. Les draperies, les encensoirs, les couleurs chaudes et accueillantes nous rappelaient que nous étions les invités de Rachid Badouri, et non l’inverse. L’humoriste de Laval a reçu son public avec l’entrain qu’on lui connaissait déjà. Rythmé et énergique, possédant la scène comme pas un, il ne donne sa place qu’à la mise en scène, qui laisse peu d’espace à l’improvisation. La rencontre fortuite avec ses personnages et la période de questions qu’il accorde au public nous font souhaiter plus de lui et moins de décorum.