Revue de l'année danse : Une année dansée
Scène

Revue de l’année danse : Une année dansée

C’est déjà le moment de faire le bilan de cette saison de danse 2007, qui fut haute en couleur, parsemée de belles surprises. Nos coups de coeur, en attendant de voir ce que nous réserve 2008!

1 – BATSHEVA DANCE COMPANY, BERTOLINA

Sommes-nous revenus de cette orgie de couleurs et de furie, de danses lascives et tribales sur fond d’ambiance de boîte de nuit underground? Peut-être pas tout à fait. Portée par la chorégraphie de Sharon Eyal, la compagnie israélienne qui n’était pas venue à Québec depuis plus de 17 ans a tout simplement ravi le public du Grand Théâtre, qui a instinctivement bondi hors de son siège pour applaudir à tout rompre les danseurs. Un cri qui venait du coeur, tout comme cet enchaînement étourdissant et palpitant qui nous a tenus en haleine pendant 60 minutes. De la danse audacieuse, fraîche, qui vient des tripes. Que demander de plus? Qu’ils reviennent! Ce qui se produira le 15 avril, lorsque les Grands Ballets Canadiens viendront présenter deux chorégraphies du fondateur de la compagnie, Ohad Naharin.

2 – KARINE LEDOYEN, OSEZ!

Parlant d’audace, c’est Karine Ledoyen qui est tombée dedans quand elle était petite! Alors qu’elle en était à ses dernières préparations pour sa nouvelle pièce Pop Rock avec moi!, qui sera présentée à Montréal en janvier, la jeune chorégraphe a encore montré que son concept Osez!, qu’elle trimballe depuis six ans, est loin de s’essouffler avec le temps. Nous avons assisté cet été à un moment magique, orchestré par le chorégraphe Emmanuel Jouthe, avec la musique du fleuve qui se mêlait à celle des percussions, et des danseurs qui s’exécutaient sans filet, pour le seul plaisir de la création. Encore une fois, chapeau!

3 – CRYSTAL PITE, LOST ACTION

Elle nous avait fait rire avec The Stolen Show, qu’elle avait présenté avec bjm_danse au printemps dernier. Elle nous a poussés à réfléchir avec Lost Action, une pièce sur la guerre, ses horreurs et ses questionnements. La blonde Crystal Pite n’a sûrement pas fini de nous étonner… et de nous émouvoir, ce qu’elle a réussi avec brio lors de son passage à la Rotonde. On retenait son souffle dans la salle devant cette marche funèbre répétée à l’infini et les langoureux adieux entre ce qu’on imaginait être une femme et son homme tombé au combat. Courageux et mordant.