Frédéric Bélanger : Tous pour un
Scène

Frédéric Bélanger : Tous pour un

Après Molière, Frédéric Bélanger s’intéresse à Alexandre Dumas, plus précisément à D’Artagnan et les Trois Mousquetaires.

Après Le Dépit amoureux de Molière (Masque de la meilleure production région 2006), Frédéric Bélanger et l’équipe du Théâtre Advienne que pourra dévoilent ces jours-ci aux Montréalais leur relecture d’un classique d’Alexandre Dumas. D’Artagnan et les Trois Mousquetaires a été créé l’été dernier à Saint-Charles-Borromée.

Le jeune homme de 28 ans, diplômé de l’École nationale de théâtre, ne devait pas, au départ, diriger le spectacle. C’est à la suite d’un conflit d’horaire que son équipe l’a désigné pour orchestrer le tout. "Je ne voulais pas faire la mise en scène, lance-t-il. Je savais qu’il y aurait beaucoup d’attentes. Je suis très perfectionniste et j’avais peur de me planter. Mais j’ai appris à lâcher prise et à me donner droit à l’erreur. C’est la plus belle chose qui pouvait m’arriver! J’ai eu énormément de plaisir! Ça apporte une grande satisfaction de voir naître sous ses yeux les idées qui sortent de sa tête."

Comme le mandat de sa compagnie est de présenter du théâtre forain, extérieur et familial, le metteur en scène et adaptateur voulait exploiter le côté ludique de l’oeuvre de Dumas. Pour ce faire, il s’est concentré sur le premier quart du roman, en plus d’inclure des scènes de l’adaptation théâtrale par Dumas lui-même et des passages de la version signée Jean-Loup Dabadie. "Je me suis beaucoup inspiré d’une scène de Dabadie qui illustre la rencontre entre d’Artagnan et les trois mousquetaires. Dans ce passage, on sent le côté épique de la pièce, mais aussi la bonne humeur et le côté cartoon des personnages."

Le spectacle proposé par Bélanger met donc en scène un héros fougueux qui quitte sa campagne natale pour se rendre à Paris dans l’espoir d’entrer au service du roi Louis XIII. Là-bas, d’Artagnan rencontre ses trois comparses – Athos, Porthos et Aramis – et tombe amoureux de Constance Bonacieux. Cette dernière lui confie la mission d’aller récupérer à Londres les ferrets de la reine Anne d’Autriche. Frondeur et fine lame, d’Artagnan accepte, espérant ainsi être reçu mousquetaire. Mais il devra auparavant faire face aux manigances du cardinal de Richelieu.

Bélanger explique que cette production était truffée de contraintes qui, au bout du compte, l’ont poussé à redoubler d’imagination. "J’avais neuf acteurs – Guillaume Baillargeon, François Bernier, Maude Campeau, Guillaume Champoux, Valérie Descheneaux, Maryse Drainville, Bruno Piccolo, Audrey Thériault et Claude Tremblay – pour jouer 15 rôles. Voilà pourquoi j’ai décidé d’utiliser le masque, les marionnettes et le théâtre d’ombres, pour dédoubler les acteurs."

Un clin d’oeil à la commedia dell’arte qui entre parfaitement dans le mandat de la troupe. "Quand un personnage masqué arrive sur scène, le public devient très enthousiaste, explique Bélanger. Les autres comédiens doivent réussir à "accoter" la présence du masque sans sur-jouer." Voilà sans contredit une production qui promet surprises et rebondissements.

Du 29 janvier au 16 février
À la Salle Fred-Barry
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