D'Artagnan et les Trois Mousquetaires : Faits saillants
Scène

D’Artagnan et les Trois Mousquetaires : Faits saillants

Avec D’Artagnan et les Trois Mousquetaires, Frédéric Bélanger livre un condensé ludique et inventif du célèbre classique d’Alexandre Dumas.

En montant Le Dépit amoureux de Molière, Frédéric Bélanger nous avait révélé ses indéniables compétences pour la mise en scène. Avec sa relecture de D’Artagnan et les Trois Mousquetaires, créée l’été dernier à Saint-Charles-Borromée, le jeune diplômé de l’École nationale de théâtre s’impose comme un metteur en scène à surveiller.

Dans ses aventures, le fougueux d’Artagnan (François Bernier) est guidé par son cheval, une jolie Rossinante de peluche confectionnée par Julie Measroch! Il est aussi flanqué de son valet Planchet, un personnage avare et égoïste qui n’hésite pas à briser le quatrième mur. Dans ses habits et sous son masque, Claude Tremblay est redoutable, faisant de ses facéties une source intarissable de plaisir. Arrivé à Paris, l’impétueux d’Artagnan rencontre le trio mythique: Athos, Porthos et Aramis (Guillaume Baillargeon, Guillaume Champoux et Bruno Piccolo) et parvient, grâce à un poignet d’acier et un courage empreint d’une naïveté enfantine, à se lier d’amitié avec les trois gaillards. Puis, il s’éprend de Constance Bonacieux (Maude Campeau), dame d’honneur de la reine Anne d’Autriche (Maryse Drainville), qui lui demande de se rendre à Londres pour récupérer les ferrets de diamants que sa maîtresse a offerts à Buckingham. D’Artagnan fonce tête première, désireux d’entrer au service du roi comme mousquetaire. Mais le duc de Richelieu, secondé par l’insignifiant Rochefort (Valérie Descheneaux) et l’habile Milady (Audrey Thériault), est bien décidé à chambouler les plans de tout ce beau monde.

Frédéric Bélanger a su alléger le récit de Dumas tout en conservant le charme et l’esprit d’aventure de l’oeuvre originale. Le résultat est une histoire épique doublée d’un ton badin où les neuf comédiens entrent et sortent dans un souffle énergisant, jouant habilement de l’épée. Le théâtre d’ombres, utilisé comme procédé humoristique pour décrire les déplacements de D’Artagnan, se prête parfaitement à l’ambiance festive de la production, tout comme le port des masques (fabriqués par Louise Lapointe) et les deux chansons de style flamenco qui, créées par la troupe et chantées par les comédiens, ouvrent et ferment le spectacle. Il n’y a pas à dire, avec cette production, le Théâtre Advienne que pourra remplit brillamment sa mission: développer un théâtre forain et familial.

Jusqu’au 16 février
À la Salle Fred-Barry
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