Les Clowns Noirs : Les Clowns contre-attaquent
Oubliez George Lucas et sa Guerre des étoiles. Il est temps de faire place à la trilogie ultime.
Le sol de la salle Murdock est jonché d’objets de toutes sortes. À première vue, on pourrait presque penser à un dépotoir ou à une chambre d’adolescent aux prises avec une obsession compulsive pour les accessoires farfelus. Toutefois, le grand coffre qui trône au milieu de la pièce trahit le tout. Nous sommes dans ce qui sera pour les prochaines semaines le laboratoire de la troupe de théâtre la plus improbable qui soit: Les Clowns Noirs.
Sont présents lors de l’entretien: Martin Giguère, Pierre Tremblay et Patrice Leblanc. À propos de la trilogie qui sera présentée en février, ce dernier explique avec humour: "En fait, nous, ce qu’on fait, c’est que chaque année on monte un spectacle et après ça, on les reprend parce que la salle est libre et que ça ne nous coûte rien. Dans ce temps-là, on dit qu’on fait des supplémentaires, mais comme on fait tout nous-mêmes, on est sûrs de pas perdre d’argent."
L’expérience sera vraisemblablement tout un défi pour la folle équipée. Martin, qui officie en tant qu’auteur en plus de jouer l’attachant Diogène, y va de chiffres étourdissants: "J’ai calculé et on va faire 23 représentations en 20 jours, de 3 spectacles différents dans 2 villes. On peut dire que c’est une tournée!"
Il faut savoir qu’aux débuts du Théâtre du Faux Coffre et ce jusqu’à l’été passé, les foules ne se ruaient pas nécessairement aux spectacles. Prenons pour exemple des représentations ayant eu lieu devant d’impressionnants publics de quatre ou même de deux personnes. Et comme dans les plus beaux films de Disney, voilà que les spectateurs ont enfin répondu à l’appel des Clowns Noirs. Plutôt amusé, Pierre se lance: "C’est presque une bonne nouvelle qu’on ait eu moins de monde au premier spectacle, parce que là on sait qu’il y a beaucoup de monde qui l’ont pas vu, donc on devrait avoir beaucoup de monde à notre première semaine de représentations."
C’est un fait, la popularité soudaine de la troupe en a désarçonné plus d’un dans le milieu du théâtre, mais ici, mis à part le bouche à oreille très enthousiaste dont ils bénéficient, Patrice n’hésite pas à mettre en cause le marketing hors du commun employé par les Clowns: "On a passé des centaines d’heures dans la rue. Entre un poster qui est noyé dans une mer d’autres posters pis un personnage qui vient te voir, qui te serre la main, te parle et te dit de venir à son spectacle, disons que la dernière option te marque beaucoup plus, pis la personne s’en rappelle."
Enfin, comme le prochain spectacle de la troupe sera un "prequel" qui relatera les origines du premier Clown Noir, soit Barabas, on peut croire que ce sera la dernière chance de voir en exécution la tyrannique Brigade de la culture. Laissons-nous donc sur cette délicieuse réflexion de Pierre: "C’est vrai qu’elle existe un peu partout, mais c’est pas quelque chose de voulu en général. C’est pas de la mauvaise foi, c’est de l’ignorance. C’est plein de monde qui ne connaissent pas la culture pis qui n’en ont rien à foutre à quelque part."
La Farce de maître Pierre Pathelin: du 12 au 16 février
En attendant l’dégât d’eau: du 19 au 23 février
Roméo et Juliette de William Shakespeare: du 26 février au 1er mars
À la salle Murdock
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Le 10 février
Salle La Tourelle du Collège d’Alma
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À voir si vous aimez /
Le théâtre de création, l’absurde et les nouvelles expériences!