Florence : La renaissance

D’abord écrite pour le petit écran en 1960, la pièce Florence de Marcel Dubé a été réanimée par la compagnie Kléos, sous la gouverne du metteur en scène Jacques Rossi. La directrice générale et artistique de la compagnie, Marie-Anne Alepin, tient le rôle-titre: celui d’une jeune femme de 23 ans plantée dans le Montréal des années 50 entre un milieu familial rigide, conservateur et un environnement de travail éclaté dans une boîte de publicité branchée. Son fiancé l’ennuie et elle n’est pas indifférente aux avances de son patron. Sous les conseils de l’affranchie Suzanne, elle passe à l’action et opère des changements radicaux dans toutes les sphères de sa vie… pour le meilleur et pour le pire! "Florence, c’est la renaissance, comme la ville qui porte ce nom. C’est le passage de l’adolescence au monde adulte. Florence veut s’émanciper, tracer sa propre voie, marier quelqu’un qu’elle aime…" commence Marie-Anne Alepin. "Florence parle aussi bien aux jeunes, gars comme filles, qu’aux moins jeunes qui ont connu cette époque", renchérit-elle. "Marcel Dubé a été avant-gardiste puisqu’il a écrit la pièce à l’époque de Duplessis et le texte laisse entrevoir l’arrivée de la Révolution tranquille avant même qu’elle ne s’opère au Québec", observe celle qui souligne le jeu hors pair des comédiens incarnant ses parents: Pauline Martin et Michel Daigle. "Un duo remarquable!"

Déjà jouée une trentaine de fois, la production entame une tournée au Québec qui s’arrêtera à Gatineau les 22 et 23 février à la salle Odyssée. www.maisondelaculture.ca