L’Abattoir : Il y aura du sang
L’Abattoir présente Le revolver porte une brassière, un comic de terreur, et revendique du même coup le titre de mouton noir du théâtre sherbrookois.
Cette troupe n’arrive pas comme un cheveu sur la soupe du milieu du théâtre des Cantons-de-l’Est. La metteure en scène, Mylène V. Rioux, a déjà fait ses crocs sur quelques productions théâtrales dans différents contextes. Quant à l’auteur, Mathieu K. Blais, il effarouche à grands coups de griffes la scène littéraire de Sherbrooke depuis quelque temps; il fait partie des Suspects de service, une bande de mauvais garçons qui organise des soirées de lecture. Ensemble, ils ont fondé L’Abattoir. "On cherchait un nom original pour se démarquer. Le lieu physique de l’abattoir est intense; c’est un endroit de mise à mort et en même temps, on y prépare les viandes pour la consommation. Pour faire un lien, notre théâtre se veut de la même intensité. C’est un théâtre de l’excessif", explique Mathieu K. Blais. Il est important de préciser que l’humour, voire le burlesque, est également au menu de L’Abattoir.
Depuis quelques mois, une aura de mystère entoure la toute première production de cette troupe. Grâce à d’intrigantes affiches et à MySpace, L’Abattoir a réussi à susciter la curiosité avant même d’avoir divulgué le titre de sa pièce. Le rideau est enfin levé et on en sait un peu plus sur Le revolver porte une brassière: "J’ai écrit la pièce à partir du titre. On a créé les personnages dès le départ. Ça a donné une histoire qui est au service des personnages et non l’inverse", explique l’auteur. Le rôle principal a été confié à David-Guillaume Morin, qui joue un écrivain; l’histoire se déroule dans la tête de ce dernier. "C’est une allégorie de la création. Au début, l’auteur est seul sur scène et les autres personnages entrent graduellement. Ils prennent tranquillement le dessus dans l’histoire… jusqu’à ce que l’écrivain se révolte", précise Mylène V. Rioux. Les personnages sont joués par Steven Bolduc, Catherine Desmarais, Marie-Michèle Côté-Dion, Guillaume Gosselin et Caroline Martin.
La première a lieu le 29 février, une date bien spéciale en cette année bissextile. Est-ce voulu? "C’est un heureux hasard", au dire de la metteure en scène. Pourtant, il n’y a pas de hasard lorsqu’on va à l’abattoir: on en ressort la tête sous le bras.
Les 29 février et 1er mars, à 20h
Au Théâtre Léonard-Saint-Laurent
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