Michel Monty : En vedette
Scène

Michel Monty : En vedette

À la demande générale, le Cabaret insupportable de la compagnie Transthéâtre revient taper sur les nerfs de son public, inlassable. On en parle avec Michel Monty.

Pour souligner les 16 ans de la compagnie Transthéâtre, l’an dernier, les codirecteurs artistiques Michel Monty et Brigitte Poupart ont mis sur pied un projet hors du commun: un spectacle de cabaret portant uniquement sur ces petites et grandes choses qui nous agressent – et dieu sait qu’il y en a! Alors que le concept aurait pu rabrouer quelques frileux, l’humour grinçant aux vertus cathartiques qui parcourt les différents numéros a au contraire su attirer la sympathie des spectateurs qui sont venus en masse se prêter au jeu. Cette popularité inattendue a même permis à la troupe de jouer à guichets fermés. Pour consoler ceux qui ont raté leur chance, et pour ravir les autres, Transthéâtre offre ces jours-ci une deuxième mouture de son Cabaret insupportable.

Puisqu’on n’a qu’une seule fois 16 ans, Monty avoue qu’il a fallu changer d’angle d’approche pour cette nouvelle production. "Toute la thématique de la soirée est différente. Cette année, c’est Transthéâtre qui investit tous les champs culturels: le long métrage, la télévision, le documentaire, le téléroman, la radio, les journaux. C’est le "nouveau virage vedettariat" de la compagnie." Enthousiasmés par cette nouvelle invitation à déballer leur sac sur l’univers du show-business dont ils font partie, plusieurs artistes ont répondu présent. On pourra entre autres retrouver Stéphane Crête en animateur bonasse ou le Zapartiste François Parenteau qui réintégrera pour l’occasion son personnage au sifflant problème de diction. Fred Boudreault, Bernard Falaise et Alexis W. Martin reprennent quant à eux leurs instruments pour accompagner en musique la vingtaine de sketches présentés.

Autrement, ne voulant pas gâcher la surprise, Michel Monty dévoile les nouveautés au compte-gouttes. "Il y a plein d’affaires qu’on ne veut pas révéler. Ça fait partie du plaisir. Il s’agit d’entrer dans un univers. Ceux qui ont vu le spectacle l’année dernière comprennent ce que je veux dire. Il faut le vivre pour le croire!" Pour nous mettre l’eau à la bouche, il nous apprend tout de même que Stéphane Demers, collaborateur de longue date de Transthéâtre et membre de la compagnie Momentum, viendra incarner un animateur de tribune téléphonique, expert sur tous, mais vraiment tous, les sujets.

Si les organisateurs de la soirée ont rapatrié ses points forts – la spontanéité, l’humour et le franc-parler -, ils ont aussi corrigé les défauts qu’on lui avait reprochés l’an dernier. Ainsi, la durée totale du spectacle, qui était alors de près de quatre heures, a été écourtée d’une soixantaine de minutes. On peut donc s’attendre à une production plus dynamique, mais toujours aussi mordante. Et pour ceux qui se questionnent quant à l’éventualité d’un troisième Cabaret insupportable, sachez qu’il y a de l’espoir. "On va voir, lance Monty. On sera là tant que le public est au rendez-vous et qu’on a des choses à dire."

Les 14, 15, 21, 28 et 29 avril
Les 5, 6, 13, 19, 20, 26 et 27 mai
Au Lion d’Or
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