L’Auberge du cheval blanc : Frivolités
La Société d’art lyrique du Royaume prépare son spectacle de l’année, L’Auberge du cheval blanc. Depuis novembre, et bénévolement en sus, les choristes répètent les parties chantées de cette opérette de Benatzky.
Le clarinettiste et chef d’orchestre reconnu internationalement Toshiaki Hamada travaille avec enthousiasme à la concrétisation de la toute dernière attraction de la Société d’art lyrique du Royaume. Il y a trois ans, il collaborait à la comédie musicale Miss Saigon, dont la tête d’affiche était nulle autre que Caroline Tremblay, qui jouera notamment le rôle de Clara Hinzelmann dans L’Auberge du cheval blanc. Lorsqu’on le questionne sur la particularité de piloter une production comme celle-ci, M. Hamada répond en précisant la différence entre la direction de l’opérette et celle du concert symphonique: "Lors d’un concert symphonique, je fais face aux musiciens, donc toute la musique créée, c’est-à-dire l’atmosphère plus douce, plus forte, crescendo, accelerando et tout ça, c’est une communication entre l’orchestre et moi. Dans l’opérette, il y a des chanteurs, d’autres personnes qui ajoutent des mouvements, toute une perspective théâtrale dont il faut tenir compte." Ainsi, pour Toshiaki Hamada et l’Orchestre de chambre de l’Orchestre symphonique du Saguenay-Lac-Saint-Jean, la synergie avec la directrice artistique Marie-Ève Munger, le metteur en scène Éric Chalifour et le chorégraphe Georges-Nicolas Tremblay s’avère un élément clé de la qualité esthétique de ce vaudeville musical, aspect dont le directeur musical se soucie tout particulièrement.
Beaucoup d’artistes – autant chanteurs, choristes, musiciens que danseurs – contribueront à la réussite de ce spectacle d’envergure. Puisque l’opérette constitue une sorte d’opéra où alternent des chansons légères et des performances de danse, on peut s’attendre à une grande intensité visuelle et auditive. Par ailleurs, les histoires sentimentales de L’Auberge du cheval blanc de Ralph Benatzky, en plus d’être cocasses, sont tout simplement délicieuses et savent réveiller les élans passionnés des plus endurcis. Brièvement, l’action se déroule sur les berges du lac de Saint-Wolfgand, dans la région du Tyrol, en Autriche. Dans une auberge où évoluent des habitués, des touristes de passage et, bien entendu, le personnel de ce lieu de villégiature, le maître d’hôtel Léopold, sa patronne Josépha, l’avocat Guy Florès, Napoléon Bistagne, la charmante Sylvabelle et d’autres amants potentiels se livrent une joute amoureuse faite de rebondissements et de quiproquos. Pour dénouer les intrigues entrecroisées, l’empereur François-Joseph devra intervenir lui-même et faire comprendre à chacun ce qui sommeille dans son coeur. Dans l’ambiance frivole des grands cabarets viennois, les interprètes tels que Geneviève Couillard-Després, Patrick Mallette, Thomas Macleay, Roger Girard, François-Pierre Perron et Éric Renald mêleront leurs voix afin d’actualiser cette opérette, bal des amours comme on se les représentait jusqu’au milieu du 20e siècle.
Tel que le précise Toshiaki Hamada, cet ambitieux programme nécessite énormément de ressources, et tous les gens qui mettent la main à la pâte font partie d’une équipe solide et dynamique, une grande famille, en quelque sorte. La Société d’art lyrique du Royaume propose donc un projet plein de défis sur les plans musical, scénique et organisationnel. Les 7 et 8 mai, afin de supporter financièrement cette compagnie active dans le paysage culturel régional depuis maintenant 20 ans, deux soupers-bénéfice se tiendront d’ailleurs sous la présidence des soeurs Kathie, Betsy et Audrey des Résidences funéraires Gravel & fils. Il s’agit, sans aucun doute, d’une heureuse manière de mettre les bouchées doubles pour permettre la réalisation d’autres événements comme L’Auberge du cheval blanc dans le futur.
Du 7 au 11 mai
À la salle Pierrette-Gaudreault
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À voir si vous aimez /
L’oeuvre de Jacques Offenbach, de Benatzky et de Franz Lehar, les spectacles de cabaret et le music-hall.