Coleman Lemieux & Compagnie : Ondes de choc
Coleman Lemieux & Compagnie présente la version contemporaine d’In Paradisium en première québécoise au Festival international Danse Encore.
In Paradisium avait été créée pour les Grands Ballets Canadiens en 1983 par James Kudelka. Adaptée pour les 9 danseurs – la première version en exigeait 15! – de la compagnie de danse contemporaine Coleman Lemieux & Compagnie, l’oeuvre explore le chemin tortueux de la maladie vers la mort.
Questionnée sur le thème d’In Paradisium, Laurence Lemieux raconte qu’au moment de la conception du spectacle, la mère du chorégraphe canadien ainsi que celle du compositeur de la trame musicale souffraient d’un cancer. "Ils ont collaboré ensemble pour cette pièce dont le titre, je pense, se traduit par "Au paradis". C’est vraiment la thématique d’une personne qui est malade et qui meurt. C’est moi qui joue le rôle de cette personne malade, mais pas malade dans le sens théâtral. C’est un peu plus abstrait que ça. Il y a un groupe de six danseurs qui représentent un peu la famille. Donc la pièce commence par le fait que j’annonce à mon partenaire que je suis malade; il y a une réaction très physique de la part du groupe, qui ne sait pas trop comment réagir à ça." Tranquillement, le choc se transforme en acceptation. Mais avant, les danseurs doivent passer par moult stades.
Au fait, comment son "personnage" exprime-t-il la maladie? "James a bâti la chorégraphie pour que la personne qui est dans mon rôle danse énormément, souligne-t-elle. Pour moi, c’est vraiment un marathon! Ça dure 25 minutes et il n’y a quasiment pas d’arrêts. Avec une chorégraphie aussi difficile, c’est sûr que vers la fin je suis morte! Donc, de plus en plus, on sent l’épuisement. Mais c’est un épuisement qui est réel. Je n’ai pas besoin de le prétendre. C’est la vraie vie; je ne suis plus capable! L’énergie que j’avais au début, je ne l’ai plus à la fin. Je deviens de plus en plus faible d’une certaine façon, de plus en plus fragile."
La compagnie montréalaise complétera son programme avec Fifteen Heterosexual Duets, qu’elle présente depuis très longtemps. "C’est une suite de 15 duos entre hommes et femmes. C’est un petit peu plus léger comme pièce!"
Le 7 juin à 19h
À la salle Anaïs-Allard-Rousseau
Dans le cadre du Festival international Danse Encore
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Autant le ballet que la danse contemporaine, le travail de James Kudelka