Comédiens de l'Anse : Révolution
Scène

Comédiens de l’Anse : Révolution

Les Comédiens de l’Anse, avec Hiver rouge, l’épopée patriote, racontent un pan négligé de notre histoire.

Après avoir présenté pendant deux étés Une légende d’Alexis le Trotteur, les Comédiens de l’Anse s’attaquent maintenant à un nouveau projet: Hiver rouge, l’épopée patriote.

Cette pièce a été écrite et mise en scène par Patrick Lacombe, surtout connu pour ses productions non conventionnelles avec le Théâtre des Gens de la Place. "Les Comédiens de l’Anse sont venus me trouver spécifiquement pour le travail que je fais. Habituellement, le théâtre d’été, je n’en fais pas parce que je n’ai pas beaucoup d’affinités avec le genre. Mais quand on a discuté, on s’est rendu compte que les patriotes étaient un thème très intéressant pour eux, et ça m’a allumé beaucoup", commente-t-il, joint un matin au téléphone.

Plus que l’aspect révolutionnaire, c’est la résistance à l’oppression qui l’intéresse dans les événements de 1837-1838. "L’humanité est dans une phase comme il y a eu à cette époque-là. Les gens ont encore un besoin de liberté, de pouvoir être maître de leur destinée. Ce n’était pas une guerre de langue entre Anglais et Français en 1837-1838, mais une bataille pour avoir une indépendance politique et notre destinée entre nos mains." Pour Lacombe, Hiver rouge est donc l’occasion de remettre les pendules à l’heure, de rétablir certains faits de l’histoire québécoise. "On a évacué un peu de notre histoire la résistance à l’oppression, les villages qui ont brûlé, déplore-t-il. On voulait ramener ça et faire parler le vrai monde."

Le récit des patriotes est relaté par le chevalier de Lorimier. "Patrick a voulu qu’il soit le narrateur", signale le comédien Camil Bergeron, qui incarne le personnage. "De Lorimier raconte les événements à un fils un peu fictif, moderne, des années 2000. C’est lui qui fait le lien entre pas mal tous les tableaux."

Hiver rouge, un survol des premières rencontres patriotes jusqu’à la pendaison de Lorimier, se défend d’être un cours d’histoire en accéléré. "Ce n’est pas une pièce qui est lourde ni didactique. C’est assez rythmé. Et ce qu’on veut surtout laisser, c’est l’émotion et la noblesse des hivers rouges", conclut le metteur en scène.

Du 25 juin au 19 juillet
Au Centre des arts populaires de Nicolet
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