Dictionnaire de la danse : Élargir ses connaissances
Scène

Dictionnaire de la danse : Élargir ses connaissances

Initialement publié en 1999, le Dictionnaire de la danse est réédité par Larousse dans une version mise à jour. Un ouvrage de 4000 entrées sur 842 pages pour traiter de la danse en Occident de la Renaissance à nos jours.

Il a fallu quelque 140 collaborateurs sous la direction de Philippe Le Moal pour produire ce dictionnaire qui se décline en trois grandes sections. La première s’intéresse aux grands noms de la danse et aux institutions. On y trouve bien évidemment des chorégraphes, interprètes, compositeurs, groupements d’artistes, compagnies, écoles et pédagogues, mais aussi les librettistes, artistes peintres et plasticiens, décorateurs, costumiers et auteurs. L’idée étant d’offrir le plus d’outils possible au lecteur pour élargir sa perspective de la danse et lui permettre de l’apprécier au-delà du simple plaisir, on cite, par exemple, le peintre américain Jackson Pollock après la danseuse russe Maïa Plissetskaïa pour les tableaux qu’il a réalisés par l’engagement de tout son corps. Quelques Canadiens émaillent les pages de cette partie, artistes réputés ou personnages moins médiatiques tels que Linda Rabin, Martine Époque et Vincent Warren.

Au chapitre des oeuvres, scéniques et cinématographiques, les étudiants, experts et autres passionnés de danse peuvent satisfaire leur curiosité et trouver de nombreuses pistes pour approfondir leurs recherches. Un système de renvoi avec des astérisques permet même de s’offrir un voyage à travers le dictionnaire et l’histoire de la danse en se laissant guider d’une explication à l’autre. De L’Oiseau de feu et du Lac des cygnes à Cabaret et All That Jazz, en passant par Carmen ou Café Müller, il y en a pour tous les styles.

Mais la section la plus fascinante reste sans doute le lexique des termes techniques et concepts fondamentaux de la danse. On y définit les styles et les principes chorégraphiques, les courants esthétiques, et toutes sortes de termes plus on moins connus. On y découvre, entre autres, que la danse a des "gammes" qui lui donnent rythme et mélodie en jouant sur les tensions spatiales; qu’avant d’être le surnom de New York, "Big Apple" est une danse afro-américaine devenue danse sociale dans les années 30-40; que le "hype" reprend les figures du smurf en leur ôtant leur théâtralité et que, quand on parle de "bamboula" pour faire la fête, on emprunte le terme aux danses des esclaves du 18e siècle dans les Antilles françaises. Un ouvrage passionnant, agrémenté de nombreuses photos en noir et blanc, pour moins de 100 $.

Dictionnaire de la danse
sous la direction de Philippe Le Moal
Éd. Larousse, 2008, 842 p.