J.F. cherche homme désespérément : Les brutes et les taches
Dans J.F. cherche homme désespérément, deux amies entreprennent une "chasse à l’homme" qui tourne au vinaigre. La metteure en scène Magali Lemèle en témoigne.
La comédie estivale J.F. cherche homme désespérément se classe comme la pièce la plus jouée de l’auteure Carole Tremblay, qui écrit aussi pour les enfants. Quiconque a vu plusieurs comédies estivales se trouvera en terrain connu avec le propos de la pièce: les problèmes amoureux, l’éternel et ennuyeux célibat à rompre, l’amitié qui survit à tout…
Entreprenante, Mireille vient en aide à son amie Liliane, la casanière, qui se morfond depuis trop longtemps dans le célibat. Pour ce faire, elle organise une série de rencontres où défileront des candidats plus effarants les uns que les autres! Des critères précis serviront à l’évaluation des messieurs qui ne seront pas tous enclins à prendre la porte au moment opportun… les deux filles instaurant un code pour savoir si le gars plaît ou pas.
Magali Lemèle a pris à bras-le-corps la mise en scène de cette pièce qui ne manque pas de rythme. "C’est une écriture pleine de rebondissements. Il y a des personnages qui reviennent auxquels on ne s’attendait pas. Des espèces de taches qui ne veulent pas s’enlever", constate celle qui se dit honorée de prendre part de la toute dernière saison théâtrale de Gilles Provost, tout en faisant partie de l’investiture de la nouvelle directrice artistique Sylvie Dufour.
Pour endosser les rôles de Liliane et de Mireille, Magali Lemèle cherchait deux "bombes explosives". Voeu exaucé avec Nathaly Charrette, qui a un "bon sens du comique", et Isabelle Belisle, qui n’a pas brûlé les planches depuis un moment. Les sept rôles masculins sont joués par deux comédiens polyvalents, Vincent Poirier et Benoît Osborne, qui se font un malin plaisir de revêtir perruques et accessoires afin de se transformer d’un personnage à l’autre. "Il y a une espèce de prêteur sur gages qui s’en vient "checker" la place, il y a Richard, le plombier, il y a le super timide, il y a l’espèce d’homme délivré, relax, très proche de ses émotions, limite grano…" illustre la metteure en scène.
Magali Lemèle se réjouit que la vapeur soit renversée dans cette "comédie légère, mais exigeante" où la femme est aux commandes: "J’aime bien qu’on voie des "caricatures" d’hommes plutôt que de femmes, puisque dans ce dernier cas, on tombe facilement dans le cliché. Quoique ici, on n’en est pas très loin. C’est agréable aussi de voir d’importants rôles féminins dans la comédie – le premier acte est complètement consacré aux deux filles", constate-t-elle.
Alors qu’on annonçait récemment que la programmation du Grand Rire de Gatineau sera réduite cette année, cette rafraîchissante comédie d’été arrive à point nommé avec le beau temps. "C’est une pièce assez courte, punchée, bien écrite", conclut Magali Lemèle.
Du 2 juillet au 30 août
Au Théâtre de l’Île
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