Frédéric Bélanger : Donner sa langue au chat
Scène

Frédéric Bélanger : Donner sa langue au chat

Cet été, le Théâtre La Roulotte offrira plus de 40 représentations du Chat botté. Frédéric Bélanger s’approprie le conte de Perrault.

Fondée en 1952 par Paul Buissonneau, La Roulotte peut se targuer d’être le plus vieux théâtre pour enfants du Québec. Pour sa première mise en scène à l’extérieur du giron de la compagnie Advienne que pourra (Le Dépit amoureux, D’Artagnan et les trois mousquetaires), Frédéric Bélanger propose un Chat botté aux allures de comédie musicale.

Comme chaque année, la pièce met en vedette des finissants du Conservatoire d’art dramatique de Montréal et de l’École nationale de théâtre, deux institutions qui produisent le spectacle avec la Ville de Montréal. Sur scène: Mathilde Addy-Laird, Yannick Chapdelaine, Véronique Chaumont, Marie-Ève Laverdure et Guillaume Regaudie.

Adapter le célèbre conte de Perrault pour le public de La Roulotte, on peut dire que cela va de soi. "Début février, j’ai soumis deux projets, lance Bélanger. Puis, avec l’équipe de La Roulotte, on a choisi Le Chat botté, parce que ça restait dans la tradition de la compagnie." Selon le metteur en scène, Paul Buissonneau et Luc Durand ont même déjà monté, au milieu des années 50, une version kabuki du conte!

Cela dit, pour le jeune papa de 28 ans, pas question de s’inspirer de ce qui a déjà été fait. "Je voulais que le héros de cette production soit une marionnette, qu’il y ait des masques et que l’ensemble ressemble à un conte de fées musical pour enfants; chose qui n’a jamais été faite à La Roulotte." Outre ces paramètres festifs, Bélanger a conservé la trame narrative du conte. L’histoire met en scène un jeune meunier qui, à la mort de son père, hérite d’un chat. Affamé et sans le sou, l’homme songe à manger le félin. Mais l’animal, à la grande surprise de son maître, s’avère doué de parole… Contre une paire de bottes, le rusé quadrupède mettra tout en oeuvre pour transformer le meunier en un puissant gentilhomme.

Puisque le conte ne dépasse pas trois pages, Bélanger a dû l’étoffer: "J’ai découpé l’histoire en scènes, puis j’ai étiré les dialogues et donné de la chair aux personnages." L’adaptateur a également apporté quelques changements aux protagonistes, troquant par exemple l’ogre contre une sorcière. De plus, tel que désiré par le jeune metteur en scène, le chat sera interprété par une marionnette! "C’est la première fois que Mathilde Addy-Laird tient une marionnette entre ses mains. C’est un gros défi parce qu’elle doit transmettre ses émotions et ses intentions à travers le chat. Mais ça fonctionne vraiment!"

Près du quart de ce spectacle de 50 minutes sera consacré à la musique. "Chaque personnage détient sa chanson et tous les comédiens chantent. C’est Audrey Thériault qui a composé les airs, en plus de participer avec moi à l’écriture des textes." Quant au décor, le créateur promet une forêt enchantée à la Tim Burton! De quoi ravir petits et grands.

Jusqu’au 27 août
Dans 38 parcs de la ville de Montréal
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