Eclyps : Le syndrome de Peter Pan
Scène

Eclyps : Le syndrome de Peter Pan

Eclyps, le spectacle nocturne de la Cité de l’énergie, revient pour un deuxième été, mais dans un enrobage légèrement modifié. Entretien avec le metteur en scène Martin Larocque.

Martin Larocque (Virginie) est de ceux qui remettent cent fois sur le métier. Pour lui, une mise en scène n’est jamais totalement arrêtée. C’est pourquoi le spectacle multidisciplinaire Eclyps – qui mixe les arts du cirque, la danse et la comédie – diffère de celui de l’an dernier.

"Et je te dirais que ça sera vrai pour tout l’été. Je "deale" avec une nouvelle donnée que j’ai découverte l’année passée, qui est le risque, donc les blessures. On n’a pas de doublure ici – et au Québec en général. Si quelqu’un se blesse gravement (une entorse, une foulure…), c’est une semaine ou une semaine et demie de repos. Alors il faut revisiter le show avec les gens que l’on a", commente l’homme de théâtre, qui ne tarit pas d’éloges à l’endroit des acrobates d’Eclyps.

Malgré tout le succès remporté par la première version du spectacle, son auteur Brian Perro et lui-même se sont permis de raccourcir le récit, tout en prenant grand soin de ne pas le dénaturer. Ainsi, le voyage fou des Sélénites à travers la voûte céleste dans le but d’éviter la disparition de leur peuple demeure le point central du conte. "On n’a pas modifié l’histoire. Cela dit, il y avait des longueurs, par exemple dans la vidéo, ma présence DVD. On a aussi apporté des changements que les acteurs amènent eux-mêmes et que Brian approuve: des mots, des idées, des gags! Je ne serais pas heureux de faire un show qui est tout simplement onirique. Ça prend aussi de l’humour."

Tout cela s’ajoute aux nouveaux numéros acrobatiques (mât chinois, planche coréenne) et comédiens (le jeune Gabriel Sylvestre et André Richard). Ce dernier remplace Jean Laprise qui, pour des raisons professionnelles, a décidé de ne pas renouveler l’expérience. Martin Larocque explique ce choix de casting: "Fanfan Dédé était un personnage de ma jeunesse joué par André Richard. Et, je ne sais pas pourquoi, je me souvenais de cette tendresse-là qu’il avait. C’était un animateur qui était très tendre, très lumineux. Et quand je l’ai rencontré sur le plateau de Virginie, j’ai vu qu’il avait encore cette petite étincelle dans les yeux que je n’haïs pas dans ce personnage-là, soutient-il. Il y a quelque chose que l’on déteste dans la vie, c’est de devenir adulte. Pis lui, on dirait qu’il a réussi à passer à côté! Et pour le rôle, c’est parfait! Brian Perro était clair là-dessus: ce show-là, c’est de continuer de croire en la magie, à ce que l’on n’ose pas croire lorsqu’on devient adulte."

Jusqu’au 23 août
À la Cité de l’énergie
Voir calendrier Variés

À voir si vous aimez /
Kosmogonia, La Légende fantastique AO